«Les enfants de la lune», cette appellation qui prête au romantisme cache une réalité bien amère, où les enfants, tout comme les parents, se retrouvent «exclus» de la vie sociale. Des enfants qui ne supportent pas la lumière du jour, ne sont pas des enfants comme les autres. Ce sont des enfants qui sont obligés de vivre à l'ombre, malgré l'appel ardent de la nature, qui appelle leur «nature d'enfants» à sortir s'amuser comme d'autres. Ces enfants atteints de la xeroderma pigmentosum, dont le nombre avoisine les 240 au niveau national, se retrouvent contraints de vivre à l'ombre des rayons ultraviolets du soleil, qui menacent leur vie. C'est le cas de Sarah et de Yanis Amazouz, du village Tirsatine, dans la localité d'Azazga, à une trentaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Nous avons rencontré Sarah, 16 ans, et son frère Yanis, 13 ans, dans leur modeste maison au village Tirsatine.