Le frère et le fils d'un fonctionnaire de l'Etat mexicain de Veracruz (est), ainsi que leurs trois escortes ont été tués, le corps criblé de balles hier, vendredi, lors d'une réception. Selon plusieurs témoignages, «les agresseurs sont arrivés à bord d'une camionnette et ont directement visé» les cinq victimes, a détaillé le parquet de cet Etat miné par la criminalité. «Ils s'étaient retrouvés pour une fête dans la maison d'une des victimes à Veracruz, quand ont débarqué des individus lourdement armés qu'ils les ont agressés directement», a affirmé une source sécuritaire. Frontalier avec les Etats-Unis, l'Etat de Veracruz, où se trouvent de nombreuses infrastructures pétrochimiques, est le théâtre de multiples violences. Toujours au Mexique, trois policiers ont été assassinés hier, vendredi, par un commando non identifié dans l'Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique, a annoncé le parquet de cet Etat. Les agresseurs, qui étaient équipés de fusils d'assaut, sont entrés sur un marché de la ville de Chilapa, où les policiers fédéraux se restauraient et ont ouvert le feu sur eux, a indiqué le parquet. Outre les trois policiers tués, deux civils ont été blessés. Les tueurs ont pu s'enfuir et une opération de recherche a été lancée, a déclaré le parquet. Chilapa est l'un des épicentres de la violence dans l'Etat de Guerrero. Blida : 11 blessés dans un incendie au centre commercial «op shop» l Le bilan final de l'incendie qui s'est déclaré vendredi au centre commercial «Top shop» de Blida fait état de onze (11) blessés, ont indiqué les services de la Protection civile. Un premier bilan faisait état de huit (8) blessés. 2.000 m2 sur les 6.000 m2 que compte le centre commercial ont été ravagés par le feu et les 4.000m? restants sauvés avec toutes leurs marchandises. Rio : 47 policiers tués depuis le début de l'année A une quarantaine de jours des Jeux olympiques, deux policiers ont encore été abattus à Rio de Janeiro, portant à 47 le nombre d'agents de police civile et militaire tués en 2016 dans l'Etat régional. Les autorités ont indiqué hier, vendredi, que l'un des policiers avait été victime d'une embuscade de trafiquants de drogue dans la favela de Jacarezinho (zone nord), et que l'autre a été abattu dans sa voiture près d'une station de bus à Guaratiba (zone ouest). Le secrétaire à la Sécurité de l'Etat de Rio a qualifié les attaques «d'actes terroristes contre les institutions, contre l'Etat». Le gouvernement local a investi depuis 2008 plusieurs favelas qui étaient aux mains des trafiquants de drogue depuis 30 ans, avec le déploiement d'une quarantaine d'Unités de police pacificatrice (UPP) dans 264 favelas, où vivent plus d'un million et demi de personnes. Près de 10 000 policiers sont déjà déployés dans ces territoires, mais les narcotrafiquants cherchent à reprendre le contrôle de certaines de ces favelas. Les autorités ont annoncé récemment que 65 000 policiers et 20 000 soldats (le double des effectifs des JO de Londres-2012) seraient mobi-lisés pour la sécurité des JO. Une partie de ce contingent sera envoyée dans les favelas. Colombie : le plus gros trafiquant de drogue de synthèse derrière les barreaux l Le «plus gros trafiquant de drogues de synthèse» de Colombie, où il est considéré comme le roi de la «cocaïne rose», a été arrêté à Medellin (nord-ouest), a annoncé hier, vendredi, le président colombien Juan Manuel Santos. Il a été arrêté dans un quartier de Medellin, deuxième ville de Colombie, lors d'une vaste opération qui a mené à l'interpellation de 13 autres membres présumés d'un «réseau international de trafic de drogue synthétique» qui distribuait des amphétamines en Colombie, ainsi que dans d'autres pays d'Amérique du Sud, d'Etats-Unis et d'Europe, selon la police. Approvisionné par les cartels mexicains, Alejandro Arboleda Uribe, est connu comme celui qui a introduit en Colombie «la cocaïne rose, nom de la substance 2CB dans le monde des stupéfiants et des fêtes électroniques», ce qui lui vaut le surnom de «Alejo 2CB», a expliqué la police colombienne dans un communiqué. Cette drogue de synthèse est plus forte et plus chère que la cocaïne provenant de la feuille de coca. Le trafiquant est poursuivi pour «trafic, fabrication de stupéfiants et association de malfaiteurs». Outre la production et la commercialisation de marijuana et de drogues de synthèse, la Colombie est le premier producteur mondial de feuilles de coca, composant de base de la cocaïne. Selon le dernier rapport de l'ONU, elle a exporté quelque 442 tonnes de cette drogue en 2014. Soudan : rupture du jeûne à la mode soudanaise l Alors que le soleil se couche sur le village Al-Nuba, Ibrahim déroule des tapis en bordure de l'autoroute menant à Khartoum et ses amis y déposent plats et boissons pour la rupture du jeûne. Quelques minutes plus tard, ils sont rejoints par des villageois dont la mission est d'arrêter, par tous les moyens, les voitures et les camions sur la voie rapide. Les mains en l'air, ils hèlent chaque voiture, n'hésitant pas à se mettre en travers de leur chemin. L'un d'entre eux parvient à stopper un bus, d'autres villageois accourent dans sa direction, le conducteur n'a d'autre choix que de se garer. «Venez rompre le jeûne. C'est l'heure de l'iftar», lance un habitant à l'adresse des passagers du bus. Une poignée de villageois ont disposé sur les tapis les plats de légumes, de viandes, les assiettes de fromage, d'olives et de tomates, les galettes de sorgho --céréale de base au Soudan--, ainsi que de l'eau et des jus de fruits. Comme à Al-Nuba, les habitants des autres villages qui bordent l'autoroute de 160 km reliant Wad Madani, chef-lieu de cet Etat, à la capitale forcent conducteurs et voyageurs à s'arrêter et à rompre le jeûne avec eux. Les personnes chargées d'arrêter les véhicules risquent parfois de se faire renverser ou de causer des accidents lorsque les voitures mordent la chaussée en essayant de les éviter. Mais pour les villageois, cette tradition est un objet de fierté et un devoir religieux. «Les habitants d'Al-Nuba sont connus pour leur hospitalité». Afrique du Sud : 783 chefs d'inculpation contre le président Zuma l Le président sud-africain, Jacob Zuma, pourra de nouveau être poursuivi pour corruption dans une affaire de contrat d'armement, selon une décision de justice rendue vendredi, qui fragilise un peu plus son leadership, à quelques semaines d'élections municipales à haut risque pour son parti. Le scandale est un véritable boulet que Jacob Zuma traîne depuis décembre 2007. Alors qu'il était chef du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, il avait été inculpé de 783 charges de corruption, fraude fiscale et racket pour la signature d'un contrat d'armement de 4,8 milliards de dollars conclu en 1999. Les 783 chefs d'inculpation de corruption sont liés à une énorme commande d'armement public de 4,8 milliards de dollars conclue à la fin des années 1990 par le gouvernement sud-africain avec plusieurs entreprises, dont le Français Thomson-CSF, le Suédois Saab et le Britannique BAE Systems. Jacob Zuma était accusé d'avoir accepté des pots-de-vin de la part de fabricants d'armes internationaux, avant que les charges ne soient abandonnées in extremis. Mais en 2009, quelques semaines seulement avant son élection à la présidence de l'Afrique du Sud, le parquet avait décidé de retirer ces poursuites, pour vice de forme. Cette menace de poursuites intervient au moment où le président Zuma est déjà embourbé dans plusieurs scandales. Russie : un gouverneur arrêté en flagrant délit de corruption l Le gouverneur de la région de Kirov (centre de la Russie) a été arrêté en flagrant délit à Moscou, alors qu'il recevait un pot-de-vin de 400 000 euros, a annoncé hier, vendredi, le Comité d'enquête russe dans un communiqué. «Une enquête criminelle a été ouverte» contre le gouverneur Nikita Belykh, arrêté vendredi «en flagrant délit de corruption dans un restaurant» de la capitale russe, précise le communiqué. M. Belykh est soupçonné d'avoir accepté «en personne et via un intermédiaire un pot-de-vin de 400 000 euros» pour fermer les yeux sur des projets d'investissements douteux réalisés dans sa région, selon la même source. Il s'agit de la troisième arrestation d'un gouverneur de région en un peu plus d'un an en Russie, où la corruption gangrène l'ensemble de la société. En mars 2015, le gouverneur de la région de Sakhaline, dans l'Extrême-Orient russe, Alexandre Khorochavine, a été arrêté pour «corruption à grande échelle», et plusieurs appartements et voitures de luxe lui appartenant ont été saisis. En septembre 2015, le gouverneur de la région arctique de Komi, Viatcheslav Gaïzer, a également été arrêté pour blanchiment d'argent et escroquerie.