Fluidité n Une société mixte algéro-espagnole spécialisée dans la régulation et la gestion de la circulation routière sera créée prochainement pour régler le problème des embouteillages à Alger. Selon le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talai. Le projet de création de cette société mixte a été validé récemment par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) et devrait être opérationnel d'ici un mois. La future société sera chargée de gérer un nouveau système de régulation de la circulation routière par la signalisation, avec une commande centralisée qui régule les flux de circulation d'une manière automatique, a-t-il expliqué. Ce système, utilisé dans les grandes villes et capitales européennes, sera appliqué, dans une première phase, à Alger avant de l'étendre à d'autres grandes villes qui souffrent du problème d'encombrement, à l'instar d'Oran et de Constantine. Pour la mise en place d'un système centralisé de signalisation, le ministère avait prévu initialement le recours à un appel d'offres, mais qui n'a pu aboutir en raison de problèmes techniques. D'où le recours à la création directe de cette future société mixte, a fait savoir le ministre. Selon lui, l'avantage de l'option d'une telle société est de permettre à la partie algérienne d'acquérir l'expérience dans la gestion et la maintenance de ce système à travers la formation du personnel algérien. Parmi les autres solutions envisagées par les pouvoirs publics (outre le métro et le tramway), le transport maritime urbain pour lequel le ministre des Transports a rappelé que de nouvelles dessertes, reliant Cherchell à Alger, seront bientôt opérationnelles. Et toujours dans l'objectif de fluidifier la circulation automobile dans la capitale, il convient de souligner que des projets de rocades et de dédoublements de voies sont en cours de réalisation au titre du Plan stratégique d'aménagement de la capitale. Plus de 450 000 véhicules entrent chaque jour à Alger durant les heures de pointe, entraînant un encombrement important qui devrait être allégé par la réception d'un nombre de projets du secteur des transports dont des parkings, des tunnels et des extensions des lignes du métro et du tramway. Selon les statistiques de la direction des transports de la wilaya, pas moins de 128 000 véhicules circulent à Alger centre aux heures de pointe (7h-8h) et près de 325 000 autres véhicules y entrent par les différents accès (sud, nord et ouest), ce qui provoque d'importants embouteillages aux heures d'affluence. C'est dire qu'à Alger, le parc automobile est saturé et les routes aussi. Pour les professionnels en la matière, la démocratisation de la voiture n'est pas en soi une cause directe des embouteillages. Ceux-ci sont plutôt une résultante de l'absence d'un plan de circulation à même de répondre à une population en constante augmentation.