Projet n La commune passera de 15 L/seconde à 20 L/seconde grâce à la réalisation d'une nouvelle conduite d'eau potable qui est à 75% du taux d'avancement. Quand nous nous sommes rendus à Chréa il y a deux semaines, en compagnie du Wali en visite de travail, notre arrivée a coincidé avec des pluies torrentielles accompagnées de vents et la température affichait les 7°. Le président de la commune Ammar Biskra a fait état de 15 millions DA de budget alloué dans le cadre du Programme communal de développement (PCD). Une partie selon lui sera dédiée à certains petits projets d'amélioration urbaine dont les toilettes publiques. Il a exposé la grande contrainte liée à la réticence des promoteurs pour la réalisation de projets. «Le climat fait fuir les entrepreneurs» a-t-il lancé au Wali. Ceci alors que selon le Chef de la Daira de Ouled Aich dont relève la commune, la main d'œuvre locale s'intéresse de plus en plus aux travaux de la commune. Après la rénovation de 16 km de conduite et des réseaux vétustes d'AEP et la mise à niveau du réseau d'assainissement, Chréa et ses zones éparses ne souffriront plus de la crise de l'eau avant la saison estivale, selon la subdivisionnaire des ressources en eau Yasmina Bouteflika. D'après Kciba, le directeur des ressources en eau de la wilaya, la commune passera de 15 L/seconde à 20 L/seconde grâce à la réalisation d'une nouvelle conduite d'eau potable qui est à 75% du taux d'avancement en plus d'une station de reprise intermédiaire pour sécuriser la conduite de l'eau. L'alimentation en 5 h/jour n'est pas suffisante selon le wali. Il a instruit à ce qu'il soit en H24. Toutefois, une étude pour trouver d'autres sources est en cours selon Kciba afin de renforcer l'alimentation en eau potable de la commune. Une autre étude pour la réhabilitation et extension du réseau d'assainissement de la ville de Chréa a été achevée mais gelée. Le président de la commune a pour sa part évoqué le projet du gaz naturel gelé. «On réglera ce problème quitte à ramener ce gaz sur notre propre budget. On peut le faire» a promis le wali. La commune peut également respirer depuis que les télécabines ont été remises en marche, après une longue attente de 3 ans par les touristes et surtout les habitants de Chréa. Cependant, les habitants attendent encore beaucoup des autorités. Kenza, jeune cadre de Blida veut une solution pour les habitants des quartiers qui se trouvent sur la route de Chréa. «Le 1er arrêt des télécabines est à Beni Ali. Mais avant Beni Ali et après, les gens souffrent et ne trouvent pas comment se déplacer» nous indique-t-elle. Son amie Ibtissem se dit révoltée contre ces clandestins. «Je vais de temps en temps en famille ou quand j'ai des invités à Chréa. Je suis contrainte de prendre le taxi clandestin mais j'ai peur, il roule à toute vitesse afin de rentabiliser sa journée rapidement.» Souad Labri Des structures d'accueil aux normes D'ambitieux projets sont prévus au niveau de la commune de Chréa afin de créer plus d'animation et susciter plus d'affluence. On cite le bel hôtel réhabilité par la commune. Il devra être ouvert rapidement selon les instructions du wali après le lancement des adjudications. Il compte, selon le vice- président de la commune Smailia Samir, 16 chambres. Soit 4 suites, 4 singles et des doubles. M. Smailia est également président d'une association sportive Club Académie de Chréa du ski et de sport de montagne. Parmi ses membres des champions du ski qui représentent le pays. Déplorant le manque de structures d'accueil comme des hôtels et des restaurants répondant aux normes, le vice-président de la commune souhaite voir l'hôtel récemment réhabilité par la commune, rapidement exploité. «Il renforcera la capacité du 2e hôtel loué par la commune et déjà opérationnel avec ses 4 suites et 16 chambres». Au sujet des chalets en bois éparpillés par-ci et par-là et ayant suscité beaucoup d'interrogations, le vice-président nous a indiqué que ce sont des propriétés privées. «Certains sont délabrés et nuisent à l'image de la commune. Nous sommes en train de contacter les propriétaires afin qu'ils les réhabilitent ou les louent en cas de non besoin afin de créer plus d'animation dans la ville» nous a expliqué notre interlocuteur. Il existe un 3e hôtel juste au niveau de la placette de la ville. Il a été squatté par 6 familles lors de la décennie de la tragédie nationale. «Il est dans un état de délabrement total. Nous voulons le restituer pour son exploitation. Le wali va nous accorder une enveloppe afin de le réhabiliter après le recasement des familles» nous a affirmé le président de la commune, Amar Biskra. S. L. «Débloquer les investisseurs» Chréa, qui a une renommée mondiale, peine à se valoriser avec ses sites féériques. Elle ne peut pas s'imposer avec les structures actuelles, le manque de moyens et le blocage de la trentaine d'investisseurs. Certains parlent de l'absence de coordination entre les services concernés et les citoyens et investisseurs et également de l'importance du respect du patrimoine forestier. Sur ce sillage, le premier responsable de la wilaya a été catégorique et opérationnel. «Soyez clairs et réalistes au profit du développement de la localité pour qu'on puisse trouver des solutions raisonnables pour le lancement de projets» a-t-il dit s'adressant à ses directeurs locaux. Une réunion devait avoir lieu dans la semaine pour discuter de la situation. S. L. Des projets qui vont changer la ville Chantier n La placette de distraction et de repos est en cours de travaux de réaménagement selon les responsables locaux. Ils s'achèvent, selon eux, en ce mois de janvier. S'ajoutent à cela, la réalisation de 6 points de vente, une aire de repos et un rond-point L'avancement des travaux dépendent du climat. Une bibliothèque de lecture publique est en cours de réalisation. Un site très agréable. Tous ces joyaux s'ajouteront à l'auberge de jeunes de 50 lits et la salle spécialisée capables d'attirer des jeunes des 4 coins du pays et même de l'étranger. Le wali a insisté sur la nature et les travaux de qualité. Selon le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, Djaafar Naar, la salle spécialisée de sport a été finalisée. Elle est en cours d'équipement. Les travaux de réalisation de l'auberge viennent d'être relancés. «Ce sera un pôle de développement sportif». «Toutes ces structures vont avoir un grand effet sur Chréa et vont changer sa physionomie générale afin d'apporter toutes les conditions de confort et de détente aux citoyens et aux visiteurs» a indiqué le Wali lors d'une séance de travail. Chréa ne peut pas être véritablement attractive si l'investissement ne suit pas. Les responsables locaux ont évoqué les contraintes de blocage de beaucoup d'investisseurs (permis de construire...). Le premier responsable de la wilaya a invité à l'étude, au cas par cas, de ces investisseurs afin de les débloquer. Concernant les toilettes publiques, la grande bête noire des familles, il en existe 5 dont 1 au niveau de la zone du ski club depuis une année selon le vice-président de la commune. «Mais son gérant ne l'ouvre pas souvent depuis l'arrêt du téléphérique. Elle est opérationnelle surtout lors des week-ends. Une 2e est fonctionnelle tous les jours de la semaine au centre de Chréa. La commune a réalisé 2 autres nouvelles au niveau du Ski club 2, et à proximité du camping El Imene en plus d'une autre à la station intermédiaire de Beni Ali. On discute plus loin avec Ahmed, un jeune habitant d'à peine 20 ans. Il a le commerce et le tourisme dans le sang. «On ne cesse d'informer les touristes de l'ouverture prochaine du téléphérique. Cette zone n'est active que durant les week-ends et plus spécialement les vendredis. Je ramène les 4 chevaux de ma famille pour permettre des balades aux enfants et aux visiteurs. Mais le tourisme est mort ici» nous dit-il. Ce jeune souhaite que les jeunes de sa localité puissent bénéficier de projets de tourisme et de les laisser travailler. «Nous avons un taux de chômage important. Ce sont nos jeunes qui assurent la liaison, en transporteurs clandestins, de Chréa vers Blida. D'autres travaillent comme manœuvres dans la construction des chalets ou autres» nous dit ce jeune qui transporte ses chevaux vers le littoral de Tipasa durant la saison estivale. «C'est mort à Chréa durant l'été. Je dois donc travailler et aider ma famille et prendre en charge les chevaux» a-t- il ajouté. Un septuagénaire, Abdelkader, originaire de Chréa, nous dit qu'il souffre en l'absence du transport. Pour le tourisme, il appelle les visiteurs à respecter la nature et la localité. D'autres habitants nous ont fait état des problèmes du gaz, de l'eau potable et du transport. S. L. Le téléphérique… enfin ! Après plus de trois ans d'arrêt, le téléphérique reliant Blida à Chréa a été remis en marche mi- décembre dernier. «C'est une grande bouffée d'oxygène pour ma famille» nous a lancé un jeune de Blida dont les grands parents vivent à la Montagne de Chréa. «Il ne reste que les télésièges afin qu'on puisse renouer avec nos aventures d'antan et le ski sur la neige» a-t-il enchainé. Lors du lancement officiel des télécabines, le ministre des Travaux publics et du Transports, Boudjmaaà Talai a rappelé l'importance socioéconomique de ce moyen de transport par câbles outre son importance touristique pour la zone de Chréa. Celle-ci attire à longueur d'année d'importants flux de touristes locaux notamment en hiver. Sur ce sillage, un important nombre de visiteurs ont pris les télécabines dont la remise en marche a coïncidé avec les vacances d'hiver. Ainsi, 138 télécabines prennent en charge les visiteurs via 2 stations intermédiaires selon le directeur du transport de la wilaya, Idir Ramdane Chrif. Le téléphérique ou télécabines, selon le vice- président de la commune de Chréa, Samir Smailia, représente beaucoup pour la commune et sa population. «Il était classé 1er au monde. Aujourd'hui après son arrêt, il sera classé en 2e position sur un linéaire de 9 km» nous a-t-il fait savoir. Selon lui, Chréa attire annuellement près de 2 millions de touristes en haute saison. «Avec le téléphérique, le nombre sera acertainement revu à la hausse». Enfin, certains sportifs ont émis le souhait de revoir fonctionner les télésièges. Sur ce point, le ministre a instruit les responsables locaux pour la remise en marche de ce moyen de divertissement pour les skieurs et les sportifs. S. L. A la recherche d'autres sources «Chréa ne peut pas être attractive si l'investissement ne suit pas» a commenté le wali de Blida Abdelkader Bouazghi lors de sa visite de travail aux communes de la daïra de Ouled Yaich dont relève Chréa. Il a assisté à un exposé sur la réhabilitation et la rénovation du système de captage concernant la source de la station «Talla Said», étude du système d'AEP au niveau des centres ruraux de Chréa. Selon la subdivisionnaire des ressources en eau, Yasmina Bouteflika, Après la rénovation de 16 km de conduite et des réseaux vétustes d'«AEP et la mise à niveau du réseau d'assainissement, Chréa et ses zones éparses ne souffriront plus de la crise de l'eau. S. L.
