Les nouvelles méthodes d'analyses portent notamment sur la détermination du PH (acidité) des denrées alimentaires en conserve, alors que les 5 autres le seront prochainement, précise le directeur des laboratoires d'essais et d'analyses de la qualité au ministère du Commerce. Le développement enregistré dans l'industrie agroalimentaire locale s'est traduit par la mise sur le marché d'une grande diversité de produits. «Si un grand nombre de ces produits répond aux normes réglementaires, il n'est pas exclu de rencontrer des produits de qualité douteuse ou présentant un éventuel risque pour la santé du consommateur», précise Ramdane Bousnadji. A ce propos, il relève que la falsification d'un aliment ou d'une boisson peut prendre plusieurs formes : contamination par des agents extérieurs, non-conformité avec la composition réglementaire ou contrefaçon du procédé de fabrication. De ce fait, ajoute-t-il, les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes sont confrontés à des problématiques différentes et doivent, en conséquence, adapter leurs outils et prendre en charge ces différents aspects de contrôle. Ils sont également amenés à renforcer et à moderniser l'outil analytique à différents échelons : instruments de mesure, moyens de prélèvements, méthodes d'analyses... De ce fait, l'élargissement de l'utilisation de ces procédures analytiques (méthodes d'analyses) à l'ensemble des laboratoires d'analyse, de prestation de services ou d'autocontrôle contribue à l'amélioration de la qualité des produits à travers la fiabilité et la crédibilité de leurs résultats d'analyses, avance M. Bousnadji. Jusqu'à présent, ces méthodes officielles, qui servent à vérifier les spécifications techniques des produits, sont utilisées dans l'analyse des laits et produits laitiers, des viandes et produits carnés, des corps gras d'origines animale et végétale, des céréales et produits dérivés, des eaux minérales et d'autres produits non alimentaires. «Nous devons travailler sur les normes et les standards internationaux, d'autant plus que nous allons à l'OMC. C'est une obligation, et là nous sommes au même diapason que dans les pays développés» en matière de normes, soutient-il. Au niveau africain, l'Algérie est «bien avancée dans l'officialisation des méthodes techniques à travers le Journal officiel, ce qui lui donne une valeur réglementaire importante lors des opérations d'exportations ou de litiges», fait-il valoir. Selon lui, c'est grâce à l'utilisation de ces méthodes d'analyses internationales et, donc, fiables que des opérations d'exportation de produits algériens ont pu être conclues.