Un procureur italien a affirmé avoir "des preuves" que des navires humanitaires qui secourent des migrants en Méditerranée étaient en contact direct avec des trafiquants d'êtres humains en Libye. "Nous avons des preuves qu'il existe des contacts directs entre certaines ONG et des trafiquants d'êtres humains en Libye", a déclaré le procureur de Catane (Sicile) Carmelo Zuccaro au quotidien italien La Stampa. "Nous ne savons pas encore si et comment nous pourrons utiliser ces preuves devant un tribunal, mais nous sommes plutôt certains de ce que nous avançons; des appels téléphoniques depuis la Libye à certaines ONG, des lampes qui éclairent la route des bateaux de ces organisations, des bateaux qui coupent soudainement leurs transpondeurs (permettant une localisation, NDLR) sont des faits avérés", a-t-il ajouté. Le procureur dirige une équipe enquêtant sur tous les aspects légaux de la crise migratoire, notamment l'activité de certaines ONG. Le parquet de Catane a ouvert une enquête pour déterminer qui les finance et dans quel but. Selon La Stampa, les procureurs enquêtent notamment sur certaines ONG récemment créées. Un rapport de l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex avait évoqué en décembre une possible collusion entre les réseaux de trafiquants de migrants et des navires privés qui les récupèrent en mer "comme des taxis". Grèce : au moins six morts dans le naufrage d'un bateau de migrants l Au moins six personnes, dont un petit garçon, sont mortes noyées ce lundi dans le naufrage d'un bateau de migrants au large de l'île de Lesbos, en face des côtes turques, à l'est de la mer Egée, a indiqué la police portuaire grecque. Les corps des victimes, dont quatre femmes, ont été repêchées tandis qu'une rescapée, une femme enceinte, a pu être remontée à bord. AfSud : le vice-président veut une enquête sur la corruption au gouvernement Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a réclamé hier la mise en place d'une commission d'enquête sur les allégations de corruption au sommet de l'Etat, comme l'avait recommandé la médiatrice de la République dans un rapport explosif en novembre dernier. "Nous devons être honnêtes et assez courageux pour affronter la corruption au sommet de l'Etat. Je soutiens la mise en place d'une commission d'enquête", a lancé M. Ramaphosa lors d'un hommage à l'icône anti-apartheid Chris Hani assassiné en 1993. Cyril Ramaphosa fait directement référence aux recommandations de Thuli Madonsela, l'ex-médiatrice de la République qui avait notamment pointé de forts soupçons de collusions entre le président Jacob Zuma et une richissime famille d'homme d'affaires, les Gupta. Elle avait recommandé la mise en place d'une commission d'enquête, un avis pour le moment resté lettre morte. "Nous devons être prêts à parler de ces choses de manière transparente et honnête comme l'ont fait nos prédécesseurs. Si l'ANC ne résout pas ces problèmes, nous pouvons être sûrs que notre soutien électoral va continuer à diminuer", a poursuivi M. Ramaphosa, dans son discours prononcé dans la banlieue de Port Elizabeth (sud). Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994, a subi un fort recul lors des élections municipales d'août 2016. Immigration : l'administration Trump veut financer son mur, coûte que coûte l L'administration du président Donald Trump a réaffirmé hier que le financement de son mur à la frontière mexicaine est une condition à l'approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d'échec des négociations. Le milliardaire républicain espère que le Congrès approuvera dans les jours qui viennent une partie du financement de ce mur, promesse phare de sa campagne, avant d'entériner lui même le budget. Faute d'accord, le gouvernement risque d'être paralysé samedi prochain, à l'occasion du 100e jour du magnat new-yorkais à la Maison Blanche, ce qui engendrerait la fermeture de facto d'agences gouvernementales. Le directeur du Budget, Mick Mulvaney, a tendu la main à l'opposition démocrate, assurant que la Maison Blanche était prête à lâcher du lest sur la réforme de l'assurance maladie "Obamacare", pour obtenir ce financement. A défaut, Donald Trump mettra-t-il son veto au budget? "Je ne sais pas encore", a répondu Mick Mulvaney sur Fox News. "Nous demandons à ce que nos priorités" soient financées. "La paralysie n'est pas ce que nous désirons et ce n'est pas un levier. Nous ne voulons pas en arriver là", a-t-il ajouté. Les démocrates ne semblent toutefois pas enclins à saisir cette opportunité. Inde : à 101 ans, elle est championne du 100 m l Drapeau sur la tête, médaille autour du cou, l'Indienne Man Kaur, 101 ans, a improvisé ce lundi quelques pas de danse après avoir remporté à Auckland le titre du 100 mètres dans la catégorie des centenaires lors des Jeux mondiaux des maîtres. Mme Kaur a parcouru la distance en une minute 14 secondes - soit 64 secondes de plus que le record du monde du Jamaïcain Usain Bolt - sous les yeux d'une petite foule de spectateurs rassemblés lors de cette neuvième édition des Jeux, qui se déroulent tous les quatre ans. L'Indienne, qui a raflé à cette occasion la 17e médaille d'or de son étonnante et tardive carrière d'athlète, était assurée de gagner si elle franchissait la ligne d'arrivée, car elle était la seule centenaire en lice sur la ligne droite du 100 mètres. Pour celle que les médias néo-zélandais ont surnommé "le miracle de Chandigarh", du nom de la métropole du nord de l'Inde dont la centenaire est originaire, l'essentiel n'était pas le chrono, mais bien de participer. "J'ai bien profité et je suis très, très heureuse", a déclaré la dame en survêtement aux journalistes, par l'entremise d'un traducteur. "Je courrai à nouveau. Je ne renoncerai pas", a-t-elle promis. Man Kaur a débuté l'athlétisme il y a huit ans, à l'âge de 93 ans. Elle n'avait aucune expérience sportive particulière avant que son fils Gurdev Singh lui suggère de participer avec lui aux Jeux mondiaux des maîtres. Burkina : 4 000 morts du paludisme dont 3 000 enfants l Le paludisme a tué, l'an dernier, 4.000 personnes dont 3.000 enfants au Burkina et est la "première cause de consultation, d'hospitalisation et de décès", a annoncé hier le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Au cours de "l'année 2016, nous avons enregistré environ 9,8 millions de cas de paludisme et déploré malheureusement 4.000 décès dont 3.000 chez les enfants de moins de 5 ans", a indiqué le coordonnateur du PNLP, le Dr Yacouba Sawadogo, en prélude à la journée mondiale contre le paludisme, le 25 avril. Malgré une baisse de 1,2% des décès (plus de 5.000 morts en 2015), le paludisme "demeure la première cause de consultation, d'hospitalisation et de décès dans notre pays", a-t-il relevé, précisant que "pour les trois premiers mois de l'année 2017, nous sommes à environ 2 millions de cas de paludisme avec 680 décès''. Sur la période 2015-2017, le PNLP a élaboré un plan stratégique doté de 41 milliards de F CFA (63 millions d'euros) pour "contenir la maladie" dans ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest. Cela consiste notamment "à donner des médicaments aux enfants de 3 mois à 5 ans pour les prémunir du paludisme pendant la saison de haute transmission, à savoir les mois de juillet, aout, septembre et octobre", a souligné le docteur.