Dix islamistes ont été condamnés à mort ce dimanche matin par la justice du Bangladesh pour leur rôle dans un projet avorté d'assassinat de la Première ministre Sheikh Hasina. Les accusés reprochaient à Mme Hasina «de ne pas être musulmane, d'être un agent de l'Inde», a ajouté le procureur. «L'islam ne pouvait prévaloir (au Bangladesh) qu'en la tuant», a-t-il expliqué. Les dix hommes ont été condamnés à passer devant le peloton d'exécution pour avoir déposé une énorme bombe près du lieu où Mme Hasina devait prononcer un discours en 2000, lors de son premier mandat à la tête du pays, a déclaré le procureur Shamsul Haq Badol. La bombe de 76 kg d'explosifs avait été repérée et désamorcée, sonnant le début d'une chasse à l'homme pour retrouver les responsables de la tentative d'assassinat contre Mme Hasina, qui effectue aujourd'hui son troisième mandat à la tête du gouvernement laïc du Bangladesh. Le pays est à majorité musulmane mais à Constitution laïque. Selon l'accusation, cet attentat avait été planifié par Mufti Abdul Hannan, chef du groupe extrémiste Harakat ul Jihad Al Islami, auteur d'une série d'attaques à travers le Bangladesh à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Hannan a été exécuté par pendaison en avril.