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Les arts face au fossé des générations
Quelle culture pour quel public
Publié dans La Tribune le 17 - 04 - 2014

«Cheikh b'la cheikh mahou cheikh» (un maître sans maître ne peut être maître), dit un proverbe algérien. Et on l'entend souvent dans la bouche dans «anciens» parlant d'un jeune artiste qui monte, un peu trop vite à leur goût. Evidement, les jeunes en ont autant pour les vieux qu'ils accusent d'être «trop conservateurs», «hermétiques à toute renouveau».
Le conflit est, somme toute, naturel, et les deux parties ont raison, ou plutôt n'ont pas tout à fait tort. Tout créateur a besoin d'une formation académique qui lui donnera le matériau de base, de référents qui constitueront la trame sur laquelle se dessinera sa création, et de créativité qui le caractérisera et le distinguera parmi ses pairs. Seules quelques «exceptions», au sens strict du terme, qu'on appelle des génies, arrivent à s'élever au-dessus de tout et de tous. Ils deviennent d'ailleurs des «écoles» et des références en littérature, peinture, musique, expression corporelle, théâtre..., qui peuvent même changer les règles académiques. L'âge et l'ancienneté n'ont jamais été des garants de maîtrise et de créativité. A ce titre, un vieil artiste a autant à prendre chez un jeune qu'inversement. Une œuvre d'art est en continuelle évolution et ne fini jamais qu'avec la fin de son créateur, soutenait un artiste à la fin de sa vie. C'est ainsi que les arts ont évolué, en intégrant les nouvelles tendances, sans pour autant effacer la trame «originelle». C'est ainsi que se constitue la richesse culturelle qu'au fil des temps peuvent apprécier les générations qui se succèdent.
Et les créateurs algériens suivent le même cheminement. La génération d'hier voit arriver une nouvelle vague qui apporte ses propres ingrédients, pas toujours conciliables avec les siens. Littérature, théâtre, arts plastiques et musique sont portés aujourd'hui par de jeunes créateurs dont les sources d'inspiration, les référents, les sujets et les styles d'expression ne sont pas toujours ceux de leurs prédécesseurs. Ils ont leurs horizons, qui, grâce aux nouvelles technologies de la communication, sont plus larges, et leurs publics. Restent la qualité et la créativité qui sont souvent évoquées par les anciens comme le maillon faible dans les compositions artistiques notamment en musique où les instruments acoustiques ont pratiquement disparus cédant la place au tout-informatique. «Comment peut-on parler d'un nouvel album quand on prend une ancienne chanson, qu'on l'habille d'une musique produite par un ordinateur et interprétée par une voix corrigée par ce même ordinateur ? Ce n'est plus de la musique, au sens création, mais juste du son bien agencé. D'ailleurs, un album produit aujourd'hui est oublié le mois d'après», commente un vieux professeur de musique. La même critique est adressée aux autres arts. En fait, le grand reproche qui est fait aux jeunes créateurs est justement de «produire» une culture fast-food dont l'impact n'a qu'une durée très limitée, au lieu de créer une culture qui deviendra un référent pour la société. C'est l'inflation culturelle. Les jeunes rétorquent qu'ils sont au diapason avec leur temps et leur génération. Là surgit la problématique de l'éducation artistique, seule manière de produire une génération qui sache ce qu'est une création et l'appréhende à sa juste valeur, ce n'est qu'à partir de ce moment qu'un marché de l'art pourra se constituer, qu'une décantation pourra s'opérer.
H. G.


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