«Il y a des dépassements et une transgression de la loi à travers les bureaux et centres de vote», a-t-il encore déploré, estimant que tous les candidats n'ont pas été traités de «manière équitable». Pour M. Touati, le taux de participation «réel» devrait se situer «entre 5 et 15%», rejetant le taux annoncé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (51,70%). «Sur quelle base le ministre de l'Intérieur a affirmé que le taux de participation de 2014 est meilleur que celui de 2009», s'est encore interrogé M. Touati, se disant «déçu, non satisfait et non convaincu» par les premiers résultats annoncés par le ministre de l'Intérieur. En ce sens, M. Touati a fait savoir qu'une fois les résultats proclamés, il saisira le Conseil constitutionnel pour formuler des recours et «fournir des preuves» attestant que le scrutin «n'a pas été juste et régulier». Il a demandé à «enquêter» sur l'argent utilisé par les candidats pour le financement de leur campagne électorale, rappelant que le seuil de 600 millions de dinars «ne devrait pas être dépassé» par les candidats. «Certains candidats ont dépassé ce seuil de dix fois ou plus sans qu'ils ne soient rappelés à l'ordre», a indiqué M. Touati qui s'est ainsi interrogé sur la provenance de cet argent. À une question sur l'action entreprise par son parti en coordination avec les autres candidats pour «dénoncer les irrégularités» signalées durant l'opération de vote, le président du FNA a confirmé que les directeurs de campagne des candidats s'étaient déjà réunis une première fois, «sans qu'il y ait de suite à cette action». «Nous avons voulu reprendre contact avec les autres partis et poursuivre cette action, mais ils demeuraient injoignables, leurs téléphones portables étant fermés», a encore regretté M. Touati. Pour ce qui est des avis «favorables» et «satisfaisants» émis par les observateurs internationaux sur le déroulement du vote, le président du FNA a indiqué que l'Algérie «n'est pas un pays en situation de guerre et la présence des observateurs n'est pas justifiée». «Ces observateurs sont des salariés et n'ont pas le droit d'émettre le moindre avis sur le déroulement des élections en Algérie», a-t-il dit. R. N.