«Je n'ai pas obtenu un mètre carré ces 15 dernières années», a-t-il déclaré dans les colonnes d'un confrère. «Ceux qui propagent ces rumeurs veulent me nuire et salir ma réputation», a-t-il estimé. Il défiera ses détracteurs et ceux qui propagent cette rumeur d'«apporter au moins une seule preuve» de ce qu'ils avancent. Saïd Bouteflika insistera en affirmant qu'il n'a «obtenu aucun mètre carré dans tout le pays», durant les quinze dernières années. Selon notre confrère, Saïd Bouteflika est cité comme étant le bénéficiaire d'un lot de terrain à Sidi Yahia, qui s'est avéré ensuite être la propriété de la wilaya d'Alger. Les riverains du terrain, objet du litige au quartier Les sources, affirment n'avoir jamais cité une quelconque personne. «Il faut que les gens cessent de citer le nom de Saïd Bouteflika à chaque fois qu'il y a violation de la loi», avait affirmé un résident. Le nouveau propriétaire du terrain est même passé, documents en main, sur le plateau d'une télévision privée pour démentir les allégations voulant impliquer le conseiller à la Présidence dans cette affaire. C'est la seconde fois, cette année, que Saïd Bouteflika rompt avec l'obligation de réserve. Quelques semaines avant le lancement de la campagne électorale pour la présidentielle, le conseiller du Président avait subi une violente attaque concernant sa vie privée. Il avait, alors, demandé à un site d'informations électronique de publier l'intégralité d'une demande d'interview contenant des accusations graves de la part de Hichem Aboud, ancien officier de la sécurité militaire. Cette démarche avait pour but de montrer à l'opinion publique la gravité des propos des uns et l'étendue des rumeurs auxquelles il devait faire face. Le démenti de Saïd Bouteflika permettra à d'autres cadres de la nation de sortir de leur mutisme dans les cas d'informations erronées ou de rumeurs infondées, la justice restant le dernier recours en pareil cas. A. E.