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Les dirigeants arabes ne se mettent pas d'accord pour sérier
L'ETAT ISLAMIQUE ENTRE MYTHE ET REALITE
Publié dans La Tribune le 21 - 10 - 2014

Il existe une réalité qu'il faut inculquer aux bacheliers préparant Science Po. Lorsqu'ils apprennent à concevoir l'expression sociale d'un courant idéologique dans une région du monde donnée à travers l'entité d'un parti politique ou d'une grande formation regroupant un ensemble de population pour quelque intérêt particulier, il faut qu'ils sachent qu'aux structures organisées, formelles, visibles et comptables il y est associé d'autres structures «silencieuses» qui ne disent pas leur nom, mais qui agissent souvent avec plus d'efficacité que toutes les structures apparentes, affichées, qui possèdent le discours et son jargon. Il s'agit du renseignement. Plus la formation semble avoir de l'importance, capable d'influer sur les affaires locales ou internationales, plus la prise en charge par le renseignement est plus raffinée et plus sophistiquée.
Bref, tous les partis politiques et grandes organisations sur la planète sont infiltrés par les services de renseignement des Etats puissants, surtout la CIA, le Mossad, Le MI britannique et la Dgse. Autrement dit tous les services d'espionnage et de contre-espionnage appartenant aux pays forts de l'Otan. Ainsi il est difficile de croire que l'activité politique dans le monde, émanant des partis leaders à l'intérieur des nations du monde est du seul ressort de leurs dirigeants, quels que soient les regroupements de lobbies économiques et financiers. Le P.S ou l'UMP en France, par exemple sont suivis dans leur évolution au millimètre près par la CIA et le Mossad. De même pour Hezbollah et Hamas au Liban et en Palestine et tout ce qui bouge comme idéologie dans le Moyen et le Proche Orient. Des régions gorgées de pétrole et de gaz. Dès lors, il est oiseux de penser la mise en place d'une forme de pensée commune rassemblant des individus allant à contre-courant des intérêts des Pays puissants de l'Otan, pour ne pas dire des Etats-Unis, qui, depuis la déflagration du bloc de l'Est et la liquidation du communisme comme mouvance contrariant les grands équilibres du libéralisme impérialiste, ne permet à aucune nation sur la terre de posséder les moyens de prendre des décisions à leur place. Ni de mettre en difficultés leurs perspectives dans les rapports d'échange. Dans lesquels ils échafaudent un système d'engrenages où tout est établi selon le principe universel qu'il y a en permanence un mal planétaire à combattre.
Washington n'a rien à espérer du communisme, dans le sens du containment (endiguement), la Russie est au stade désespéré de l'industrie de proximité, de la suffisance alimentaire et à la hantise de l'Ukraine intégrant l'Otan, mais elle ne ménage aucun effort pour tisser de copieuses relations avec Israël, sans être capable de faire le poids dans la nouvelle guerre froide que Poutine veut instaurer à travers la question de la Crimée. Parce qu'il n'ignore pas, richissime en gaz et en pétrole, que les meilleurs intérêts dans le monde deviennent, hélas, les plates-bandes des USA, de l'Union européenne et de la Chine. Et il se passe que le Moyen-Orient et la région mésopotamienne ne semblent nullement concerner Moscou, sauf un peu la Syrie pour laisser encore planer dans la région le spectre du véto de l'Armée rouge, avec la variante d'être aux côtés du million et demi de ressortissants israéliens d'origine soviétique. Mais les Arabes dans cette région restent alors seuls pour contenir les démarches yankees. Et subir la dernière version de l'activisme islamiste, Daech en l'occurrence ou l'Etat Islamique. Parvenant à contrôler une importante partie du nord-est de la Syrie et du nord-ouest de l'Irak avec une facilité déconcertante. Ses troupes s'organisent merveilleusement et peuvent disposer d'armes, en quantité et en qualité, rapidement et avec aisance. Quand bien même il ne dispose pas de structures institutionnelles sur lesquelles doit se baser l'intelligence de ses actions.
Naissance ex nihilo dans la confusion générale
C'est quoi au juste, l'Etat islamique ? Il ne vient pas au monde au moment de la victoire de Khomeiny, qui risque de créer une menace permanente irréversible sur la tradition sunnite de la Mecque et un danger irréversible sur les
Etats arabes s'inspirant de l'islam orthodoxe, ni dans la période qui a suivi l'occupation de l'Afghanistan par les troupes athées de l'Union soviétique. En revanche une réalité est certaine, son assurance actuelle et son intrépidité dans la conquête auraient peu de chance de se matérialiser avant l'évènement du 11 septembre – dont la plupart des contemporains ne doutent plus qu'il s'agisse d'une manipulation des services de renseignement israélo-américains, destinée à fixer beaucoup plus qu'il n'en faille sur un danger islamiste capable d'anéantir l'Occident, pour le double besoin d'aller au contrôle des faramineux gisements pétroliers de l'Irak et de détruire le régime de Saddam Hussein, hostile à l'Etat d'Israël en tant que puissance hégémonique dans la région et aux manigances yankees dans un projet de reformulation du monde arabe. À la veille de l'invasion américaine en Irak, en 2003, le mot «djihad» ne sortait pas du cadre du discours exégétique dans la mosquée ou dans les causeries expliquant des épisodes de l'histoire des conquêtes musulmanes. Mais voilà que ce terme ressurgit dans l'effervescence du «printemps» arabe, surtout en Syrie lorsque les troupes de l'armée régulière de Bachar El Assad se mettent à réprimer férocement la contestation populaires. Les forces occidentales sont empêchées d'entrer en action, mais quelques semaines plus tard des «djihadistes» de partout influent en Syrie et en Irak, non pas pour spécialement casser du Baath et son régime, mais pour imposer leur diktat. Du jour au lendemain sous l'appellation d'Etat islamique, il devient la frange mondiale la plus dangereuse, qui extermine toutes les minorités confondues. Religieuses, laïques ou autres. Et jamais depuis l'existence souveraine des pays dans la région une fraction armée n'a trouvé autant d'emmêlements et de contradictions. Qui a fait sa force, factice certes, mais qui donne à lire, a contrario, la terrible destinée des populations arabes dirigées par des gouvernements, qui connaissent l'origine du mal, mais qui ne le dénoncent pas. Ils attendent des actions de la part de ceux qui l'ont créé. Qui envoient deux chasseurs bombardiers et trois drones, en attendant des dispositions nouvelles pour leurs services du renseignement.
N. B.


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