Les résultats scolaires du premier trimestre 2015 sont en dessous de la moyenne. Les parents d'élèves parlent de résultats médiocres et les syndicats du secteur les confortent dans leur jugement. «C'est très faible. En plus, c'est pratiquement toute la classe qui a raté le trimestre. Ce n'est pas normal !», relève une mère d'une élève de deuxième année moyenne, en colère contre sa fille qui n'a pu avoir que 9,11/20. «Ce n'est pas que dans notre classe», réplique la fille, affirmant que ses camarades de deux autres classes ont eu des résultats similaires sinon pires. Un exemple parmi tant d'autres qui confirment le constat d'échec pour ce premier trimestre. Ce n'est pas une nouveauté, considèrent deux syndicats du secteur, et c'est même normal, diront-ils. Contacté par téléphone, Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) affirme que les résultats sont presque les mêmes que ceux du premier trimestre de l'année dernière. Aussi, il ne fallait pas s'attendre à une quelconque amélioration du moment qu'il n'y pas de changements réels dans les conditions de travail et d'enseignement. «Il n'y a pas de raison à ce que cette année déroge à la règle», dit-il. Le représentant du Snapest aborde le problème de surcharge des classes qui persiste encore malgré toutes les plaintes et tous les reproches faits par les parents d'élèves à l'encontre des responsables du secteur, qui peinent à trouver les solutions adéquates au problème : «Avec plus de 50 élèves par classe, les enseignants ne pourront pas assurer leur travail pédagogique. La surcharge des classes est pour beaucoup dans ces résultats. Il faut dire que le marasme dans le secteur de l'éducation est profond.» Et de poursuivre : «Les moyens mis à la disposition des élèves sont en deçà des besoins.» Plus précis, Meziane Meriane affirme que les moyens disponibles à présent sont destinés à une population de seulement 2 millions d'élèves, alors que le nombre total des enfants scolarisés est de 8 millions. Aussi, le plus gros du budget du secteur de l'éducation est réservé à la masse salariale. Autrement dit, jusqu'à présent, le secteur de l'Education nationale n'a pas le budget adéquat qu'il mérite. Et avec cette crise annoncée liée à la chute des prix du pétrole, la situation ne pourrait être meilleure. Nouar Larbi, porte-parole du Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), évoque lui aussi le problème de sureffectif des élèves en classe. Un problème de taille qui empêche le corps enseignant de remplir sa mission. Autre problème, celui du manque du personnel d'encadrement, principalement les surveillants. «Il n'y a pas plus de 4 surveillants dans un lycée ou CEM d'un millier d'élèves. C'est ce qui explique le manque de sérieux et d'assiduité chez les élèves», dit-il. Ajoutées à cela, les grèves des adjoints de l'éducation, celle aussi des intendants qui perdure depuis la rentrée, cela ne pourrait être en faveur d'aucune partie. Les deux syndicalistes affirment leur souhait que les résultats s'améliorent le deuxième et troisième trimestre. Les deux autres trimestres ne sont pas aussi longs que le premier, rappellent-ils. K. M.