Les services de la Gendarmerie nationale font état de la saisie de 80 tonnes de kif, dans la région ouest du pays, au cours de cette année 2014. 172 personnes ont été arrêtées et 98, en état de fuite, sont identifiées. Ce travail a permis le démantèlement de 45 réseaux de trafic de stupéfiants. «Les différentes unités relevant du deuxième Commandement régional de la Gendarmerie nationale ont saisi, lors d'opérations distinctes en 2014 dans l'ouest du pays, 80 227 tonnes de kif traité», a rapporté l'APS, jeudi dernier, reprenant les déclarations du chef de service régional de la police judiciaire relevant de ce même corps. Le lieutenant-colonel Mohamed Hireche soutient que «le démantèlement de ces réseaux a été le fruit d'un travail de renseignement et d'investigation judiciaire réussi, lancé suite à la mise en échec de plusieurs tentatives d'introduction sur le territoire national d'importantes quantités de kif en provenance du Maroc». Comme toujours, c'est le Maroc qui est mis en cause dans ces nombreuses affaires de trafic de drogue pour inonder un marché algérien de plus en plus demandeur. Tombée dans le piège, la jeunesse algérienne en consomme davantage, payant le prix fort et abandonnant un tas de rêves. La drogue s'invite dans les grandes villes et les zones les plus reculées, dans le milieu estudiantin et dans les établissements scolaires, au su et au vu des autorités. Elle compte ses victimes parmi les jeunes et les moins jeunes, les garçons autant que les filles, qui se perdent continuellement dans ses labyrinthes. C'est un véritable cancer contre lequel des populations de différentes régions du pays s'avouent simplement vaincues. Pour en revenir aux saisies, le bilan de la Gendarmerie nationale de la région ouest du pays fait état de l'implication de 10 personnes de différentes nationalités, dont justement des Marocains. Par ailleurs, le nombre des réseaux démantelés, cette année, est plus élevé que celui des deux années 2013 et 2012 (32 et 20). Cela peut signifier une augmentation de la quantité de stupéfiants qui est en circulation entre les deux pays voisins mais aussi l'aboutissement des opérations lancées par les services de la Gendarmerie nationale, certainement avec l'aide de la société civile. Pour lutter justement avec plus d'efficacité contre ce phénomène de trafic de drogue et autres affaires de contrebande, les services des Douanes algériennes s'y impliquent davantage et innovent. «Les Douanes algériennes oeuvrent à concrétiser un nouveau programme visant à renforcer les frontières ouest du pays en moyens humains et en équipements de pointe pour la lutte contre la contrebande qui prend des proportions alarmantes», a indiqué à Tlemcen l'inspecteur général des Douanes, Abdelmadjid Mahreche. Ce programme porte principalement sur le renforcement de l'effectif des agents spécialisés mais aussi l'acquisition de moyens sophistiqués. L'inspecteur indique que «les contrebandiers utilisent de nouvelles méthodes et nous modernisons nos moyens et nos équipements pour mettre en échec leurs plans, tout en valorisant les efforts déployés dans les écoles de formation douanière pour préparer des agents ayant de hautes compétences». K. M.
