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La culture de la débrouille
La socialisation des arts reste un vœu pieux
Publié dans La Tribune le 29 - 01 - 2015


Mohamed Rahmani
En effet, même si certaines de ces représentations, spectacles ou concerts de musique sont d'un certain niveau artistique, cela ne draine pas les foules car ces habitudes ont été perdues depuis plus de deux décennies. Le vide créé avant
pendant et après les troubles qui ont marqué cette période a mis la culture en veilleuse, si bien que celle-ci ne se
manifeste presque plus et c'est tout juste si à l'occasion de quelques commémorations on daigne organiser des manifestations
culturelles commanditées la plupart du temps par les politiques. «La culture ne se décrète pas, nous précise un artiste, c'est quelque chose qui, normalement, fait partie de la vie, de notre quotidien, c'est un besoin pour l'homme, car la culture lui permet de se sortir de la réalité et de
s'élever au dessus de soi. Mais pour cela, il faudrait d'abord relancer le secteur en faisant appel aux professionnels -et il n'y a pas mieux qu'eux- qui feront un diagnostic de la situation et proposeront les solutions adéquates. Les fonctionnaires et les
administrateurs ne sont pas sur le terrain. La création artistique ne peut
s'accommoder d'œillères car elle est
l'expression de la liberté.»
Aujourd'hui, c'est la culture de la débrouille, on ne peut même plus aller au cinéma, dont les salles ont fermées depuis des lustres et on en a oublié jusqu'à
l'écran. De nos jours, les jeunes ne savent plus à quoi cela ressemble une salle
obscure, ces moments agréables qu'on passe en regardant avec des amis un film, cette obscurité complice, ces émotions qu'on vit et cet effet cathartique
indispensable pour se sentir vivant. Chacun aujourd'hui, particulièrement ceux férus de culture, fait des mains et des pieds pour se frayer un passage dans ce tumulte et cet océan d'inculture. On se rabat sur Internet pour découvrir l'actualité culturelle, en subtiliser quelques bouts, quelques bribes, quelques titres d'une œuvre littéraire qu'on essaye à tout prix d'acquérir quitte à se déplacer ailleurs sur des centaines de kilomètres.
Pour d'autres, ce sont les chaînes
satellitaires qui leur permettent un tant soit peu de se cultiver et être ainsi au diapason. Des émissions d'une autre culture, il est vrai, à des kilomètres de la nôtre, mais faute de production locale de niveau qui intéresserait vraiment, on se tourne vers les autres. «Vous savez, sur nos chaînes, on est encore au moyen-âge de la culture, ni les thèmes abordés, ni les contenus, encore moins les animateurs, dont le niveau est plus que médiocre, ne rendent ces
émissions attirantes pour retenir le
téléspectateur. En les regardant on perd son temps et en plus on s'abrutit. Il faudrait revoir sérieusement ces émissions pour en programmer d'autres de niveau celles-là pour s'occuper de notre culture, la
mettre en valeur en faisant appel à des
professionnels, à des animateurs
compétents et qualifiés sinon on
continuera à nager à contre-courant pour perpétuer une médiocrité qui est venue sur tout.
Et donc se cultiver de nos jours est
assimilé à une quête presqu'impossible à réaliser dans cet environnement qui a banni la culture et fait le vide. Un vide qui a été très vite comblé par une sous culture qui a maintenu les populations dans l'ignorance de ce qui est beau, de ce qui peut éduquer ou perfectionner leur goût, de ce qui les élève au dessus de leur condition humaine.
M. R.


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