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Un climat politique délétère, un peuple spectateur
Les Algériens tournent le dos à leur classe politique
Publié dans La Tribune le 28 - 02 - 2015

Quand on regarde l'Algérie de l'extérieur, l'on se demande pourquoi les troubles connus sous le doux vocable de «printemps arabe» n'ont pas attiré la population du pays. Pourtant, tous les ingrédients sont là pour une explosion sociale, ou du moins pour un sentiment de colère. Que ce soit les scandales de corruption de grande envergure, les conditions de vie déplorables, la répression de manifestations pacifiques ou la question de l'exploitation contestée du gaz de schiste, les Algériens ont de nombreuses raisons d'exprimer leur colère, mais ils restent de marbre, malgré les appels incessants lancés en leur direction par des organisations de l'opposition ou celles se présentant comme tel. La mobilisation de la population ne vient toujours pas, même s'il s'agit parfois d'une question de sécurité nationale, comme l'a démontré l'action du Front des forces socialistes, qui tente depuis quelques années de mobiliser la population autour de questions pourtant vitales pour l'Algérie.
Il faut dire que les Algériens sont profondément traumatisés par la crise meurtrière des années quatre-vingt-dix. Ils ont été encouragés à croire que le malheur de l'Algérie vient de l'ouverture «démocratique» de la fin des années quatre-vingt et du pluralisme politique qui en est issu. Aujourd'hui, en matière de confiance, la rupture est totale, du moment où, après le pouvoir, c'est la classe politique entière qui a perdu la confiance de la population. Pire encore, même les organisations de la «société civile» n'arrivent plus à convaincre, vu leur rôle flagrant d'appendices du pouvoir et de certains partis politiques dont les aspirations ne correspondent pas nécessairement à celles du peuple.
Cette situation a engendré un phénomène inédit : les Algériens agissent en dehors des institutions traditionnelles (Etat, partis politiques, société civile). Pire encore, ils choisissent parfois d'agir en dehors de la loi promulguée par les institutions de l'Etat et des règles établies par la société. Dans certains cas, ils sont encouragés dans cette voie par les responsables de l'Etat, comme quand ils ferment la route pour revendiquer des droits légitimes. Parce que les citoyens ont constaté qu'ils ne reçoivent aucune réponse quand ils revendiquent pacifiquement alors que les solutions sont vite trouvées quand ils utilisent la manière forte. En plus, dans un climat politique délétère, la démission de l'élite a permis à des délinquants d'occuper le terrain, éloignant encore davantage les Algériens de la chose politique. Quand des voyous font office de notabilités dans des régions ou dans des villes, les gens sensés susceptibles d'apporter un plus qualitatif à la société ne peuvent que se mettre en marge de l'activité publique. Surtout que dans certaines régions du pays, ces mêmes voyous s'en prennent impunément à l'action des élus locaux, en bloquant les institutions par divers instruments.
Mais ce qui a fini par convaincre les Algériens de demeurer spectateurs de la chose politique, c'est bien l'accueil réservé par la «classe politique» à l'initiative du FFS, qui tente de réunir un consensus politique visant à préserver l'Algérie d'un chaos généralisé et d'une agression extérieure. Les partis du pouvoir et ceux se présentant comme des partis d'opposition ont tout simplement rejeté d'un revers de la main, une démarche qui était pourtant présentée sans préalable aucun, l'essentiel étant de réunir tous les politiques du pays autour d'une même table et discuter des voies et moyens de l'éloigner du bord du précipice. Cela fait partie des nombreux paramètres qui font que les Algériens préfèrent rester spectateurs d'un climat politique délétère. Et il n'est pas dit que c'est la meilleure posture, puisque le danger qui guette l'Algérie est toujours présent et les moyens pour y faire face risquent de ne pas être à la hauteur.
M. B.


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