A. Lemili Le binôme Bencheikh El Hocine-Bentorki a donné une énième conférence de presse en fin de matinée d'hier. En fait, s'il y a conférence conjointe ce n'est à chaque fois que parce qu'il y a des rumeurs de feu à la maison, les gorges profondes étant rarement désœuvrées au sein du commissariat. Bien entendu, commissaire et vice-commissaire n'ont pas été jusqu'à se faire des mamours, mais cela ne les a pas empêchés de dire tout le bien qu'ils pensent l'un de l'autre, même si c'est, à chaque fois, Bencheikh El Hocine seul qui s'évertue à démentir énergiquement les mauvaises nouvelles. Bentorki restant généralement impassible pour répondre ensuite de manière adroite, et à la limite du mécanique, aux questions des journalistes. Comme cela est arrivé par le passé, excédé à la fin de la conférence, il a même sorti la grosse artillerie, répondant, voire remettant parfois vertement à sa place son interlocuteur du moment. Il est tout autant vrai que certaines questions étaient souvent gênantes parce qu'elles avaient déjà été posées et auxquelles il a été répondu ou bien qu'elles étaient très techniques et leur évocation laissant subodorer des intentions qui n'avaient rien à voir avec la déontologie. Comme si en le cas, l'essentiel reposait en la seule idée de maintenir en état trouble l'ambiance délétère existant déjà et qui fait les choux gras de tout journaliste à la recherche de sensationnel. Toutefois, cela n'absout en rien ni le commissaire et le vice-commissaire et encore moins le département de la communication, celui-ci a, confirmant encore plus son incapacité, à maîtriser l'information et surtout à anticiper sur des situations. La dernière anecdote en ce sens serait que ceux qui le composent, s'informent à partir des journaux pour savoir ce qui se passe à l'intérieur d'une organisation à laquelle non seulement ils appartiennent, mais dont ils sont réputés en faire la consistance et surtout gérer l'actualité. Bref, même Bencheikh El Hocine Samy n'a fait que survoler les informations parues chez des confrères la veille pour s'appesantir, voire se décerner, et le faire pour tout le staff, tous les satisfécits quant à la réussite de la cérémonie d'ouverture. Une cérémonie d'ouverture qui ne souffrirait effectivement d'aucune remarque sauf que le produit fini livré par la télévision et les supports de la presse publique écrite, sont bien loin de refléter la réalité. Une réalité peu idyllique qu'admettront tout en l'assumant les deux responsables et les mettant, histoire de s'autoriser une plaidoirie pro domo, sur le compte de l'importance et surtout les exigences inimaginables d'une manifestation saluée malgré tout par l'ensemble des «hôtes étrangers...» les accrochages entre les deux personnages ne deviendraient alors que pure invention de la presse, l'incident du Zénith, ou de la salle Ahmed-Bey, ne serait imputable qu'à un léger flottement de l'organisation et un flottement bonifié par l'intention de bien faire de tous les acteurs (un millier) engagés dans le challenge. Tout comme les incidents qui auraient eu lieu au Marriott, où certains des invités auraient manqué de coucher dehors, et qui ne seraient pas du ressort «ni du commissariat ni d'une autre quelconque partie directement liée à l'évènement». En somme tout irait bien dans le meilleur des mondes, une parfaite coordination existerait entre le commissariat et les représentants de l'Onci même si certaines attributions auraient besoin d'être mieux étayées. Conclusion : il ne s'est donc rien passé et la conférence de presse d'hier devait être considérée comme une rencontre ordinaire avec les médias et entrant dans le cadre de la stratégie de communication du commissariat qui aurait à en répéter le déroulement périodiquement pour ne pas dire systématiquement chaque mois. A. L.
