Lors de la présentation du projet par les responsables du secteur, en présence du wali, le ministre a émis des réserves quant à sa réalisation dans l'immédiat et a demandé qu'une étude d'optimisation géophysique approfondie soit faite sur le tracé. «Si aujourd'hui nous nous imposons une rigueur budgétaire, il nous faudrait aussi imposer une rigueur dans l'étude des projets», dira-t-il. «Il est inconcevable de réaliser des routes avec des moyens financiers énormes pour les abandonner et les livrer à la détérioration», ajoutera M. Ouali. Aussi, le ministre a-t-il demandé aux responsables locaux de revoir leur copie et de lui renvoyer, le plus tôt possible, le projet pour réinscription. Poursuivant sa visite avec une halte à la daïra de M'chounèche pour inaugurer un chemin communal menant de cette commune vers le lieudit Hassi-Zerara, limitrophe de la wilaya de Batna et qui servira au désenclavement de la région, le ministre a encouragé les responsables du chantier à garder le rythme de la réalisation, et a averti que désormais les entreprises qui prennent plusieurs marchés à la fois en dispersant leurs moyens de réalisation, occasionnant des réévaluations et des avenants et par-delà empiétant sur les délais de mise en service, ne seront plus acceptées. Enfin, dans l'après-midi, M. Ouali a donné le coup d'envoi du projet de réalisation du dédoublement de la RN3 entre Biskra et Oumache, cela afin de réduire les risques d'accidents, très fréquents sur ce tronçon routier. Avant de clore sa visite, le ministre reviendra sur une de ses grandes priorités : l'entretien. M. Ouali dira à ce propos que «l'entretien continu des infrastructures de base au moyen des structures mises en place à cet effet assure la durabilité des ouvrages et empêche leur dégradation rapide». «Le dispositif en charge de l'entretien doit être en état d'activité permanente sur le réseau routier pour œuvrer à préserver sans discontinuer l'intégrité et la qualité des infrastructures, qu'il s'agisse de routes, d'ouvrages d'art ou de signalisation», ajoutera le ministre qui venait d'inaugurer une Unité de surveillance et d'intervention routière (Usir) dans la capitale des Ziban. L'intervention des agents d'entretien, «que ce soit sur le réseau routier ou dans les ports et les aéroports, doit constituer une activité courante et non plus une action ponctuelle effectuée à la va-vite», a insisté M. Ouali. Mieux, le ministre dira que l'évaluation des performances des cadres du secteur des travaux publics dépendra à hauteur de 60% de l'efficacité apportée à cette mission d'entretien. C'est dire l'importance accordée à cette mission. Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu'une formation sera lancée le 11 octobre prochain au profit des responsables des subdivisions relevant des directions de wilayas des travaux publics, à charge pour eux de transmettre les connaissances acquises aux travailleurs placés sous leur autorité, l'objectif, a-t-il encore insisté, étant de développer «la culture de l'entretien des infrastructures routières». F. O./APS