Sellal qui s'est exprimé devant les agriculteurs à l'occasion de la commémoration du 41e anniversaire de la création de l'Unpa a jugé qu'un «débat houleux est animé au niveau de l'APN sur la loi de Finances. Je peux vous assurer que nous maîtrisons la situation économique, mais il n'est plus question à l'avenir d'aller à l'aventure». Autrement dit, Sellal estime que pour sortir de la conjoncture économique actuelle il faut impérativement trouver des alternatives à la rente pétrolière qui représente 93% des revenus de l'Etat. L'une de ces alternatives, à ses yeux, est le secteur agricole qui devrait jouer un rôle primordial dans les années à venir pour la diversification de l'économie nationale. Parallèlement, le chef de l'Exécutif a fait remarquer que cette situation interpelle tous les citoyens. Il a appelé ainsi les Algériens à «se mobiliser comme un seul homme» pour faire face à la conjoncture économique difficile, relevant que l'Algérie «se présente comme une île paisible» dans un environnement régional «instable». Outre la particularité de la situation sur le plan régional et sécuritaire, Sellal a relevé aussi que sur le plan économique, l'Algérie «amorce un virage engendré par la chute des prix du brut et ses répercussions sur les recettes de l'Etat». «La situation est difficile, mais les solutions sont entre nos mains», soutient le Premier ministre qui estime que «nous n'avons pas le droit à l'erreur». Plus explicite, Sellal a développé que cette attitude se justifie par le fait que les prévisions n'annoncent pas une hausse des prix du pétrole en 2016 et que cette hausse n'est probable qu'en 2017. C'est pour cette raison que le Premier ministre a plaidé pour «une économie alternative dans laquelle l'agriculture sera le moteur». En outre, il a assuré que le gouvernement «demeure mobilisé pour appliquer les directives du président Bouteflika afin d'améliorer les conditions de vie des Algériens à tous les niveaux». Il convient de noter que la sortie de Sellal a coïncidé avec la présentation de la loi de Finances 2016 dont le contenu a été sévèrement critiqué par une partie de la classe politique. Les propos du Premier ministre confirment ainsi que le gouvernement est décidé à maintenir son orientation quoique décriée par les partis de l'opposition. S. B. / APS
