Actuellement chez lui à Paris, Mourad Satli qui vient de résilier son contrat avec le Petrolul Ploiesti assure qu'il dispose actuellement de plusieurs offres et prendra son temps pour bien choisir. Il revient avec nous sur les raisons qui l'ont poussé à quitter Petrolul un an à peine après l'avoir rejoint. Entretien : Selon certaines informations, il semblerait que vous ayez résilié votre contrat avec le club de Petrolul Ploiesti. Vous confirmez ? Effectivement. Ça fait maintenant six jours de cela que j'ai officiellement résilié mon contrat avec le club. Il me restait deux ans dans ce contrat, mais on a réussi à trouver un accord et me voilà désormais libre de tout engagement. Pourquoi avoir résilié votre contrat ? A vrai dire, les choses ont beaucoup changé au club ces dernières semaines. Les dirigeants m'ont obligé à réduire de moitié mon salaire, ce que j'ai bien évidemment catégoriquement refusé. Au vu de leur insistance, j'ai donc demandé à ce qu'on résilie mon contrat, car il n'est pas normal qu'au bout d'une année, on me demande baisser autant mon salaire. Et en plus, il faut savoir que cette décision touche tous les cadres de l'équipe. Certains ont accepté, mais la plupart ont résilié leur contrat et ont quitté le club. Comment le club est-il arrivé à cette situation sachant qu'il est à la base riche ? Eh bien, la raison est simple. Récemment le président du club a été mis en prison. La justice l'a accusé de détournement d'argent dans certains transferts de joueurs lors des dernières années. Il a écopé de huit mois de prison et du coup, c'est toute la politique du club qui est remise en question. Et qu'en sera-t-il de votre avenir désormais ? C'est vrai que je suis un peu en retard, mais l'avantage, c'est que désormais, je suis libre et que je peux m'engager plus facilement avec le club que je désire. Des clubs me voulaient il y a quelques temps, mais les dirigeants de Petrolul avaient demandé beaucoup d'argent. Mon conseiller s'occupe de me trouver un bon club. Avez-vous eu des contacts concrets ? Des clubs turcs de deuxième division m'ont officiellement approché. Financièrement, ils m'ont proposé un bon truc, sauf que j'ai décliné leurs offres puisque je ne souhaite pas m'enterrer en deuxième division turque. Si c'était des clubs de l'élite, j'aurais sans doute dit oui, mais là... Les médias roumains ont révélé dernièrement que vous avez été officiellement contacté par le géant local, le Steaua Bucarest. Est-ce vrai ? Oui, c'est vrai. Le jour où j'ai résilié mon contrat avec Petrolul Ploiesti, un dirigeant du Steaua m'a contacté et m'a proposé de rejoindre le club. Et qu'avez-vous répondu ? J'ai dit que je n'étais pas contre, mais que j'attendais qu'on me transmette une offre concrète pour que puisse prendre une décision. On m'a d'abord fait une première offre que j'ai refusée et puis une autre, que j'ai aussi refusée car je jugeais la proposition financière insuffisante. En principe, on va recevoir une dernière offre de leur part et on verra si on peut trouver un accord. Sinon, quelles sont les autres pistes sérieuses ? J'ai eu une proposition de Grèce, mais aussi de France, où un club qui vient de monter en Ligue 1 m'a sollicité. Je suis aussi en pourparlers avec des clubs de Russie. Pour le moment je préfère temporiser avant de prendre une décision finale. Il y a aussi l'Espérance de Tunis, qui m'a envoyé un billet d'avion pour venir en Tunisie et voir les installations du club, mais j'ai décliné poliment cette offre. Pourquoi ? Je ne vous cache pas que pour le moment, mon objectif est de rester en Europe. Je veux décrocher un bon contrat dans un bon club ici afin de progresser et viser l'EN. Si je dois quitter l'Europe, je pense que je privilégierai plus le championnat algérien, mais ça, ce n'est pas pour le moment. Vous étiez suivi par le sélectionneur national, Christian Gourcuff. Vous a-t-il contacté dernièrement ? Non, rien pour le moment.
