Dans un contexte de ralentissement de la demande d'exportations en provenance des marchés européens, l'Algérie multiplie ses relations commerciales avec un certain nombre d'économies émergentes, notamment le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine (BRIC). Le pays nord-africain, qui s'engage de plus en plus sur la voie d'une diversification de son économie, aussi bien en termes de production que de commerce, affiche des perspectives d'augmentation de ses recettes commerciales encourageantes, grâce à une demande – en particulier en matières premières - toujours forte de la part des marchés émergents malgré des prévisions de croissance revues à la baisse. D'après le Ministère des Finances, les exportations vers l'Asie ont atteint 2,03 milliards de dollars au premier trimestre 2012, un chiffre quasiment multiplié par deux par rapport à la même période l'année précédente. Début 2012, un dixième des exportations algériennes étaient à destination de l'Asie, faisant de la région le troisième marché d'exportation de l'Algérie. Il se pourrait bien que cette situation change, comme l'a montré l'annonce en juin 2012 d'un accord de principe entre Sonatrach et Gazprom pour procéder à des échanges de swap, un système d'échange de flux financiers qui permet à chaque pays d'optimiser ses ventes dans les marchés clés du pays partenaire. Cet accord permettra à Sonatrach de distribuer du gaz naturel liquéfié (GNL) aux clients européens de Gazprom en utilisant son réseau tandis que Gazprom alimentera les clients de Sonatrach en Asie. Ce partenariat avec Gazprom devrait nettement améliorer l'accès de Sonatrach à une clientèle asiatique et à un marché en pleine croissance et pourrait bien être envisagé comme la base d'une nouvelle coopération, à l'avenir, entre les deux sociétés nationales. Si la majeure partie des échanges économiques de l'Algérie est toujours orientée vers l'Europe, la multiplication des partenariats économiques avec les pays du BRIC, qui dépassent de simples échanges commerciaux, ne saurait manquer de stimuler l'économie algérienne et de renforcer les capacités locales sur le moyen terme. OBG