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“Le milieu artistique est très dur”
Entretien avec la comédienne Achachi Khadouma alias Doudja
Publié dans Le Maghreb le 07 - 06 - 2008

Depuis son Chlef natal où elle a été brimée par sa marâtre, la comédienne Achachi Khadouma alias Doudja, prendra son balluchon pour la capitale où elle fut accueillie par sa tante.Elle exercera quelques petits boulots, avant que ses yeux ne soient complètement éblouis par les premières lumières de la chose artistique. C'était la lumière du ballet national à peine créé après l'indépendance et Doudja avait à peine vingt ans. La découverte de l'arène artistique sera décisive. On lui propose un rôle, un jeu, elle dit oui tout de suite parce que dans son cœur quelque chose bouge, titille. Aujourd'hui après plus d'un demi siècle de carrière, Doudja a un peu de dépit, mais sans plus, sauf que si c'était à refaire, elle “ ne le referait pas!” .
Le Maghreb : Qu'est-ce que tu deviens ?
Achachi Khadouma : Hamdoulah ! Parce que je sors à peine d'une longue convalescence-5 mois- suite à une opération que j'ai subie à l'hôpital Ain Naâdja. On m'a implanté une prothèse au fémur. Mes os ont dû vieillir ! Je crois que cette maladie qui est apparue est la suite logique d'un manque d'hygiène de ma part, puisqu'en 1981 j'étais victime d'un grave accident de la route alors que nous étions sur le chemin de Reliziane pour le tournage du Refus. Je n'ai tourné aucune séquence de ce film puisque je suis restée durant une vingtaine de jours dans le coma. A l'époque, c'était Lakhdar Hamina qui dirigeait l'ONCIC, on m'a payé quand même.
On a l'impression que la génération d'aujourd'hui ne connaît pas tout à fait Doudja ?
J'ai commencé comme la plupart de mes compères avec le ballet national lors de sa création juste après l'indépendance. Le premier spectacle auquel je devais participer s'était déroulé en Suisse, un premier novembre !
Manque de pot j'étais tombée gravement malade et hospitalisée pendant deux mois en terre helvétique. Il n'en demeure pas moins que j'en garde un excellent souvenir.
Décidément on dirait que la poisse te poursuivait ?
Plutôt “ Tabaâ ” (mauvais oeil) ! Rires.
Dans les années 60 tu avais quitté ton Chlef natal pour Alger, par la suite tu as investi le champ culturel. Pourquoi ce voyage ?
Pour dire vrai, j'en avais marre de subir la haine de ma marâtre. J'avais à peine 20 ans et je créchais chez ma tante à la pointe qui m'a trouvé des petits boulots.
C'était dans les années 60 et il y avait un moment que je tenais un magasin de pressing. De passage par là, Nadir Romani et Brahim Bahloul m'ont proposé de faire partie du premier ballet national, El Manar nouvellement créé.
J'ai été voir, ça m'a plus, j'ai quitté le magasin pour le ballet. Par la suite j'ai fait une petite formation à la maison de jeunes de Bordj El Kiffan et puis voilà.
Le regrettes-tu ou pas. Si c'était à refaire le referais-tu ?
Non !
Pourquoi ?
Parce que je n'ai pas gagné grand-chose. Pour percer, il faut être hypocrite. C'est un milieu très difficile.
A présent c'est trop tard, l'art coule dans mes veines.
La plupart de ceux qui réussissent sont opportunistes, moi étant franche on ne m'aime pas toujours.
Quand on organise les Fennecs ou autres rendez-vous de ce genre, on ne pense jamais aux anciens, ou aux anciennes œuvres.
Qu'est-ce qui est le plus dur quand on est artiste algérien ?
C'est le manque de travail, de projets artistiques.
Le regard des gens dans ces années là...
Ça ne m'a jamais dérangé, car j'ai toujours senti dans le regard du public une certaine sympathie. A l'époque de l'ONCIC, il y avait beaucoup de travail. Maintenant avec la nouvelle génération d'artistes, les rôles s'octroient non par professionnalisme mais par copinage. Me concernant spécialement, quand un réalisateur demande à me voir on lui dit que je suis malade ou alitée.
Du reste je ne vais jamais sur les casting, parce que j'estime que ce n'est pas pour moi.
A ton avis les jeunes artistes souffrent-ils moins que l'ancienne génération à une autre époque ?
Ils souffrent moins parce qu'ils sont mieux payés que nous l'étions nous- mêmes.
Mais il n'y a pas beaucoup de production du 7ème art.
Certes, mais il y a beaucoup de téléfilms qui se font chaque année, et chaque réalisateur a son propre groupe.
Comment juges-tu ce fait ?
Il y a des rôles qui ne conviennent pas à certains, mais ces derniers l'endossent tout simplement parce qu'ils ont une affinité avec le réalisateur ou le producteur.
Dans la logique, un comédien doit savoir maîtriser tous les rôles qu'on lui propose.
Oui mais certains rôles ne conviennent jamais à certains. Il y a une grande responsabilité dans le travail de la direction d'acteurs, le cadreur et tout ça, un acteur ne fait pas tout, tout seul.
Dans quel espace te sens-tu le mieux : théâtre, cinéma ou télé ?
J'aime tout. Je n'ai pas de préférence. Le théâtre n'est plus ce qu'il était. C'est peut être par rapport à mon âge. Quand il y a un rôle qui me convient, le cinéma j'adore ça !
Comme la plupart de nos comédiennes, on t'emprisonne dans le même rôle, en ce qui te concerne c'est celui de la mère. Est-ce que ça te dérange ?
C'est vrai qu'on n'évolue pas, mais maintenant c'est trop tard pour moi. A mon âge je reste encore la maman brimée qui gère les problèmes familiaux. Avant ça me dérangeait, mais plus maintenant.
Quel est le personnage que tu aurais aimé interpréter ?
Le rôle d'une jeune à la recherche du bonheur. Rencontrer un prince charmant qui me ferait découvrir la vie.
Avec du recul, qu'est ce que tu aurais aimé changer dans ta carrière ?
J'aurais voulu être comme les artistes d'Hollywood, avec un palace, des voitures, des voyages. Ce que j'ai fait dans ma carrière, j'en suis satisfaite.
Quel est le rôle que tu as joué avec bonheur ?
Les déracinés de Merabtine . C'était surtout l'ambiance qui a entouré le plateau de tournage. Je n'ai pas joué un grand rôle, mais le tournage m'a marqué. Durant une séquence j'ai dû changer plus de cinq fois de physionomie.
Des projets ?
Pour le moment je n'ai rien. Mais j'ai joué dans un film franco-algérien qui s'appelle, May may. Je l'ai tourné en 2006 avec une boite qui s'appelle Maghreb film, il n'est pas encore bouclé.
Quels rapports entretiens-tu avec les comédiens de la jeune génération ?
De très bons contacts, je n'ai jamais eu de problèmes sur ce plan là.
Pour être un grand artiste qu'est ce qu'il faut faire ?
Travailler, sinon se mettre dans la peau des opportunistes et autres hypocrites. Pour finir, j'aimerai vivement remercier toute l'équipe du professeur Mammeri ainsi que le professeur lui-même de l'hôpital Aïn Naâdja qui ont été particulièrement professionnels et humains.
Entretien réalisé


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