Le ministre maltais des Affaires étrangères, George Villa, a annoncé le retrait de la mission diplomatique de son pays de Libye, expliquant cette mesure par des pressions visant la reconnaissance du gouvernement d'Omar Hassi nommé par le Congrès national général (Cgn), Parlement sortant non reconnu par la communauté internationale. Intervenant au cours d'une conférence de presse rapportée par les médias libyens, M. Villa a indiqué que le principal problème rencontré par l'ambassade de Malte à Tripoli est la pression exercée par Fajr Libya pour sa reconnaissance. Il a ajouté aussi qu'en parallèle, le gouvernement de Tobrouk (Est) reconnu par la communauté internationale, a intensifié également ses pressions pour que La Valette n'accorde pas de légitimité au gouvernement parallèle de Tripoli en traitant avec lui. Le ministre maltais a indiqué par ailleurs, lors de cette conférence de presse, que l'apparition des drapeaux de l'Etat islamique à Tripoli a augmenté les risques actuels, mettant en garde contre les risques d'aggravation du chaos qui se répand dans le pays, trois ans après la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Le responsable maltais a signalé que les diplomates de son pays à Tripoli n'ont pas reçu de menaces directes, mais il a révélé que l'ambassade a reçu des appels téléphoniques de personnes appartenant à Fajr Libya portant un message clair, ajoutant que les pressions cachées ont augmenté à tel point que la décision a été prise de rapatrier temporairement les diplomates à Malte. Il est à noter que les combats en Libye ont incité de nombreux Etats à retirer leurs missions diplomatiques, car le gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale s'est installé à Tobrouk, qui se trouve à environ 1 000 km à l'est de la capitale, Tripoli.
