Les Bourses européennes ont toutes terminé en hausse jeudi, dans un climat généralement optimiste malgré un contexte international qui reste tendu et sans se soucier des craintes d'un éventuel ralentissement de l'économie américaine. D'une manière générale, les marchés semblent se focaliser sur les bonnes nouvelles, en continuant d'anticiper la mise en place du programme de rachats d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE) tout en profitant des statistiques positives en provenance d'Allemagne. "Il est peu probable qu'une correction se produise dans les jours à venir étant donné que la BCE va entamer ses rachats de titres privés et publics dès mars, ce qui devrait soutenir, au moins à court terme, la tendance haussière", a estimé Christopher Dembik, économiste de Saxo Bank. L'Eurostoxx a terminé en hausse de 0,94%. La Bourse de Paris a poursuivi son ascension pour finir au-dessus du seuil symbolique des 4 900 points, l'indice CAC 40 gagnant 0,58% soit 28,40 points à 4 910,62 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,7 milliards d'euros. Dans la perspective d'un plan d'économies, CGG s'est envolée, prenant 10,97% à 6,43 euros. Bureau Veritas a également connu une forte hausse de 7,79% à 21,10 euros. Solvay s'est élevé de 3,80% à 129,65 euros. Saint-Gobain a perdu pour sa part 2,05% à 40,30 euros, le marché accueillant froidement la publication annuelle du groupe, qui a atteint ses objectifs de croissance l'an dernier. Francfort a terminé la séance sur un nouveau plus haut historique, à la faveur d'une hausse de 1,04% de son indice vedette Dax qui a clôturé à un niveau jamais atteint, 11 327,19 points. Le MDax des valeurs moyennes a fait de même, à 19 920,12 points (+0,85%), soit à une enjambée des 20 000 points. Le groupe de chimie-pharmacie Bayer a été très recherché (+3,69% à 132 euros) après une bonne année 2014 et une année 2015 qui devrait être du même acabit. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a grimpé de 0,99% à 23,52 euros, suivi par Deutsche Bank en hausse de 0,95%, à 29,18 euros. L'assureur Allianz n'a pas reçu le même accueil, son titre lâchant 0,60% à 149,05 euros. Seules les valeurs de l'énergie EON et RWE ont fait moins bien encore, perdant respectivement 0,70% à 14,15 euros et 1,44% à 24,70 euros. Du côté des valeurs moyennes, le groupe allemand de BTP Hochtief a enregistré un gain de 5,53% à 71,90 euros. La Bourse de Londres a terminé en faible hausse (+0,21%), l'indice FTSE-100 des principales valeurs prenant 14,35 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 949,73 points. Royal Bank of Scotland (RBS) a perdu 4,14% à 386,60 pence après l'annonce de la réduction de son activité internationale. A l'inverse, Standard Chartered a fini en tête des hausses (+5,37% à 976 pence). Les producteurs de cuivre ont bénéficié d'un rebond du cours du métal rouge, comme Antofagasta (+1,86% à 768 pence), alors que les pétrolières souffraient d'un léger repli de l'or noir, à l'instar de BP (-0,31% à 448 pence). British American Tobacco (BAT) a tiré son épingle du jeu (+1,72% à 3 795 pence), malgré des résultats peu enthousiasmants. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 1,04% l'indice FTSE Mib terminant à 22 165 points. Telecom Italia a grimpé de 2,90% à 1,066 euro, et la banque Mediolanum de 2,86% à 6,825 euros. Les valeurs bancaires ont également été recherchées et Intesa Sanpaolo a pris 2,36% à 2,946 euros. Rai Way a en revanche clôturé en baisse de 2,86% à 3,934 euros. Même tendance pour l'électricien Enel, dont le gouvernement italien a annoncé la cession de 5,74% du capital et qui a baissé de 0,44% à 4,03 euros. La Bourse suisse est repartie de l'avant, le SMI repassant au-dessus de la barre des 9 000 points, en hausse de 0,80% sur la séance, à 9 049,49 points. L'indice a été soutenu par Nestlé, le poids lourd de la cote, qui s'est apprécié de 1,50% à 74,60 francs suisses. L'horloger Swatch Group s'est également inscrit en hausse de 1,70% à 436,30 francs suisses tandis que Richemont, le numéro deux mondial du luxe a gagné 1,47% à 86,15 francs. Transocean a par contre terminé en baisse de 1,63% à 15,13 francs suisses. L'opérateur de plateformes pétrolières a fait état d'une lourde perte en raison d'amortissements, de correctifs de valeur et de frais liés à l'abandon d'activités. Lisbonne a clôturé en nette hausse de 1,21% à 5 654,89 points, bénéficiant notamment de l'envolée la banque Banif (+13,33% à 0,007 euro). Parmi les concurrentes de Banif, BCP a progressé de 3,22% à 0,08 euro tandis que BPI a plongé de 1,86% à 1,37 euro. Le groupe papetier et de BTP Semapa (+4,32% à 12,21 euros) et l'opérateur de télécommunication NOS (+3,91% à 5,99 euros), qui a publié ses résultats annuels dans la nuit de mercredi à jeudi, font partie des gagnants de la séance. La Bourse de Madrid a fini en hausse de 0,81% à 11 139,5 points. Le groupe pétrolier Repsol, a terminé en hausse de 0,38% à 17,17 euros. Le constructeur Sacyr a clôturé en hausse de 3,36% à 4,18 euros. En revanche, Acciona qui a publié après bourse un bénéfice net de 185 millions d'euros en 2014, contre une perte de 1,97 milliard d'euros en 2013, a abandonné 0,51% à 68,55 euros. Bruxelles a clôturé en hausse de 1,14% à 3 173,84 points. Le groupe chimique Solvay a pris 3,80% à 129,65 euros après avoir annoncé un bénéfice d'exploitation en hausse de 11% en 2014. Le premier groupe brassicole au monde AB InBev a vu son bénéfice net grimper de 11,7% à 8,86 milliards de dollars en 2014, son titre prenant 3,09% à 113,60 euros. L'assureur belge Delta Lloyd a enregistré la plus forte baisse de l'indice BEL 20, perdant 1,48% à 16,29 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,82% à 482,47 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe chimique OCI, qui a grimpé de 4,78% à 37,81 euros, et par la holding Altice, qui a gagné 3,23% à 87,75 euros.
