En service commandé, l'Arabie saoudite, fidèle à exécuter les ordres du Pentagone, s'est permis une opération militaire contre le Yémen en faisant appel à ses semblables dans le monde arabe. Ceux des pays arabes qui ne veulent pas voir la colère de la Maison-Blanche s'abattre sur eux comme ce fut le cas pour le régime de Maamar Guedafi ou encore les pressions et menaces actuelles sur l'Iran et la Syrie. Les raids aériens sur le Yémen menés par l'Arabie saoudite à qui se joignent les pays qui tremblent de l'intérieur du point de vue politique, économique et social s'inscrivent dans le cadre des agressions soutenues et protégées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre le Monde arabe et n'ont absolument rien n'à avoir avec la lutte contre le terrorisme. L'opération dite "Tempête décisive" lancée jeudi contre le Yémen par l'Arabie saoudite, le Qatar, Bahreïn, le Koweït, les Emirats arabes unis, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc et le Soudan, est une violation flagrante du droit international. Elle a été provoquée sans l'aval de l'Organisation des Nations unies comme cela s'est passé en Libye et encore, une fois avec des forces militaires arabes et l'applaudissement de la Ligue arabe dont les principales marionnettes ont demandé que cette agression n'est pas pour combattre les Houtis mais pour contrecarrer l'influence grandissante de l'Iran dans la région. Rien d'étonnant dès lors que les monarchies du Golfe avec l'appui du Maroc et de la Jordanie et d'une présence surprenante du Soudan et de l'Egypte, déploient tant de logistiques pour aboutir à une agression contre le Yémen et ce, dans le cadre de l'agenda visant à la fois l'Iran et la Syrie, mieux encore à vouloir une contre-offensive à l'égard de la Chine et de la Russie. Deux pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU totalement opposés à l'hégémonie US dans la région. L'Algérie toujours fidèle à son principe de non-ingérence dans les affaires des Etats souligne qu'il est prouvé que les efforts de la communauté internationale pour lutter contre les conflits internes, contre le terrorisme, sont souvent anéantis par ce genre d'opérations militaires venant de l'extérieur et contre la volonté des peuples. Hier, les commentaires et les analyses se sont déchaînés pour dire que l'Arabie saoudite, chef de file de la coalition anti-Yéménite, ne vit pas des jours heureux: s'il est vrai que cette fameuse coalition est composée de soi-disant, une dizaine de pays, ces pays-là, tout comme dans le cadre de la coalition Us-alliés anti-Daech, tiennent le rôle de figurants. Ainsi, aucun rôle précis n'a été dévolu à l'Egypte, au Soudan et au Maroc... c'est dire que cette "coalition" grandiloquente s'avère plus réduite qu'elle en a l'air, si on tient compte du fait que le pauvre Yémen, pays colonisé par l'Arabie saoudite, a, somme toute, une armée vétuste, une force aérienne et militaire pas si brillantes. Donc, le fait de prendre pour cible des zones civiles, de tuer des femmes et des enfants arabes et musulmans, en pleine nuit, est loin de constituer un acte de bravoure, par cette Arabie saoudite, qui les échecs irako-syriens obligeant, tente de se hisser au rang de leader des pays arabes une place qui lui sied mal, tant est petite et pécuniaire sa vision du monde. "Comme dit le dicton, "les alliances faites sur fond de billets verts, ne demanderaient qu'une toute petite étincelle, pour partir en fumée et pour ne laisser derrière elle que des cendres".
