Le procès de quinze (15) présumés terroristes impliqués en 2008 dans un attentat terroriste à Béni Amrane, dans la wilaya de Boumerdes, qui avait fait deux morts et plusieurs blessés, aura lieu aujourd'hui devant le tribunal criminel d'Alger, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Ce procès avait fait l'objet de plusieurs renvois (13 renvois) lors des sessions criminelles précédentes. Les 15 accusés dont 13 sont en état de fuite doivent répondre des chefs d'inculpation de "création d'un groupe terroriste armé, homicides volontaires avec préméditation et guet-apens avec usage d'engins explosifs". Cet attentat à l'explosif avait causé la mort du directeur général de l'entreprise BTP "Rzel", un expatrié français et de son chauffeur algérien, âgé alors de 28 ans, selon l'arrêt de renvoi. Le même attentat avait fait plusieurs blessés dans les rangs de l'Armée nationale populaire et de la Protection civile. Les deux engins explosifs commandés à distance avaient été cachés à l'entrée du siège de la société ou travaillaient les deux victimes, selon la même source. La première explosion avait eu lieu après le passage d'une patrouille de la Gendarmerie nationale, causant la mort des deux victimes sus-citées. Vingt minutes après la première explosion, la seconde bombe, qui avait été placée à cinq mètres du premier engin avait explosé visant, cette fois, des éléments de l'Armée nationale populaire et des agents de la Protection civile, qui étaient venus sur les lieux pour secourir les victimes. Les services de sécurité avaient découvert sur place un troisième engin explosif qu'ils avaient réussi à désamorcer. S'agissant des deux accusés arrêtés, l'un des deux, à savoir le dénommé Gouri Brahim avait été arrêté alors qu'il s'apprêtait à subir une opération chirurgicale à l'œil gauche à l'hôpital Nafissa Hamoud d'Hussein Dey (ex-Parnet) (Alger) après qu'un appareil radio piégé lui a explosé au visage, le blessant à l'œil. L'appareil radio piégé était destiné pour perpétrer un attentat contre une patrouille de la Gendarmerie nationale, toujours selon l'arrêt de renvoi. Les individus poursuivis dans cette affaire appartiennent à la Katibat "Djounoud El Arkam" et sont issus de la wilaya de Boumerdès. Parmi les accusés, il y a des repris de justice dans des affaires de terrorisme ayant bénéficié des mesures de clémence. Les investigations diligentées dans ce sens avaient conclu que ces accusés avaient perpétré une nouvelle fois des attentats terroristes dont celui de Béni Amrane. Ils ont été des membres actifs des groupes terroristes qui s'étaient réfugiés dans les montagnes des wilayas de Boumerdes et de Tizi Ouzou, leur apportant appuis logistique et financier.