Avec 48 wilayas, plus de 500 daïras et plus de 1 500 communes, peut-on dire que le territoire est bien quadrillé, que la décision se prend au plus près des citoyens, que les populations participent à la prise en charge de leur propre devenir local ? Pour environ 1 500 communes, plus de 15 000 élus locaux, peut-on dire que les représentants des populations sont d'abord assez nombreux pour représenter le plus possible les préférences populaires, qu'ils ont assez de pouvoir pour donner le plus possible de satisfaction aux demandes locales ? Peut-on dire qu'il y a assez de décentralisation accompagnée par un désengagement de l'Etat au profit des élus locaux afin de dire réellement qu'il y a une démocratie locale? Peut-on dire que sans une réelle décentralisation, les populations peuvent participer à la vie locale et qu'il suffirait d'une instruction d'en haut pour que les populations ressentent l'intérêt de participer par exemple aux délibérations locales ? Peut-on dire également que les élus locaux peuvent être obligés de faire participer les populations aux délibérations alors que ce sont eux les élus mandatés par des élections pour délibérer au nom des populations ? Comment arriver à faire participer les citoyens à la vie locale et écrire de nouvelles pages dans la démocratie locale ? Qui doit en prendre l'initiative ? L'administration centrale ? l'Assemblée nationale quand la primauté au niveau partisan et même étatique va au parlementaire au détriment de l'élu local. N'est-ce pas que les bousculades sont plus grandes pour l'accès à la députation qu'à la fonction de président d'APC, alors que pour les partis politiques, l'enjeu pour ce qui concerne à la fois l'audience et l'image devrait se jouer au niveau local. Bien évidemment que la préférence des candidats pour la députation est marquée par les avantages et par la possibilité de devenir ministrables, car il n'y a pas de passerelle entre élu local et fonction de ministre et plus haut encore.