Les pays arabes savaient très bien depuis assez longtemps que des stratégies de déstabilisation allaient s'appliquer à leur encontre. Tout le monde le savait et nombre de politologues internationaux en rendaient compte dans leurs analyses et leurs déclarations. Nombre de scénarios en simulation étaient publiés dans des revues d'études stratégiques, non pas comme de simples exercices intellectuels, mais comme des projections adossées à des visions de long terme. Qui n'a pas entendu parler du GMO, un projet qui devait imposer un changement de géopolitique dans toute la région, de la Mauritanie au Pakistan, par le renversement des régimes en place et leur remplacement par des pouvoirs soumis aux puissances occidentales. Peut-être ces puissances préméditatrices pouvaient diverger dans le choix des stratégies de changement, mais jamais sur les objectifs. Du côté d'Israël, et du côté des Américains, cela fait longtemps que le concept de monde arabe ne fait plus partie de leur vocabulaire. Le monde arabe ne doit jamais devenir une entité et pour cela, les pays arabes doivent avoir chacun une autre configuration, avec des partitions souhaitées. N'est-ce pas qu'un tel projet est en route avec des divisions dans les pays arabes qui ne reflètent pas des diversités mais des séparations. Irak d'abord puis effet domino, chaque pays s'effondrant un par un ? Scénario possible dans le moyen terme. Que deviendra la sécurité dans l'espace arabe ? Que deviendra l'ordre interne dans chaque pays arabe ? N'est-ce pas que les Palestiniens sont davantage marginalisés qu'auparavant et est-ce un hasard que les Américains et les Israéliens choisissent chaque fois une telle conjoncture pour réactiver le dialogue entre Israéliens et Arabes ? Les Palestiniens n'avaient pas obtenu grand-chose des Israéliens au moment de la relative union des rangs arabes, et qu'obtiendraient-ils maintenant que les déstabilisations sont amorcées dans les pays arabes ?
