Le groupe d'inspection et de certification Bureau Veritas, soutenu par le rebond de l'Europe, a confirmé mardi ses objectifs annuels, même s'il s'attend à un second semestre moins dynamique. "La faiblesse du cours du pétrole a impacté une partie de nos activités. Mais le groupe a bénéficié du rebond en Europe et d'effets de change favorable", a indiqué le directeur général Didier Michaud-Daniel, lors d'une conférence téléphonique, à l'occasion de la publication des résultats semestriels du groupe. "Bureau Veritas a enregistré de solides performances au premier semestre 2015, dans des conditions de marché globalement difficiles", s'est félicité le directeur général. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net du groupe s'est élevé à 175,1 millions d'euros contre 154 millions l'an dernier. En données ajustées, il a progressé de 12,8% à 200,3 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est établi à 2,3 milliards d'euros, en hausse de 17,9% par rapport à la même période de l'an dernier, grâce à un effet de change positif de 8,9%. A taux de change constant, il bondit de 9%. Le résultat opérationnel est aussi en forte hausse de 20,6% à 335,9 millions d'euros. Sur la première partie de l'année, le groupe a pourtant été pénalisé par "la persistance du faible niveau des cours du pétrole au premier semestre entraînant un report des investissements et un renforcement de la pression sur les prix", a expliqué M. Michaud-Daniel.
Développement en chine maintenu Sur le premier semestre, le groupe a toutefois bénéficié du rebond de la reprise en Europe, notamment en Grande Bretagne et en France, où il a "enregistré une performance bien meilleure que celle de l'année dernière dans le secteur industriel", a-t-il affirmé. "La bonne nouvelle vient de l'Espagne où nous avons maintenant une croissance organique positive, ce qui ne s'était pas produit depuis trois ans", a-t-il ajouté. Le patron du groupe s'attend cependant à des conditions plus difficiles sur la deuxième partie de l'année. "Compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse plus prononcée qu'au début de l'année du prix du pétrole, la croissance au deuxième semestre devrait être moins dynamique qu'au premier", a estimé le directeur général. M. Michaud-Daniel a toutefois confirmé ses objectifs 2015. Il table toujours sur "une légère amélioration de la croissance organique par rapport à l'exercice 2014". Elle s'est élevée à 3,6% au premier semestre. Comme indiqué en début d'année, le patron de Bureau Veritas s'attend aussi à "une progression de la marge opérationnelle grâce aux initiatives d'excellence opérationnelle en cours". Elle s'est établie à 16% au premier semestre. L'an dernier, elle était de 16,6%. Pour poursuivre son expansion, le groupe mise toujours sur "des acquisitions sur des marchés attractifs". Ce développement passe par deux zones stratégiques que sont l'Amérique du Nord et la Chine, malgré le ralentissement de la croissance du géant asiatique. "Malgré le ralentissement de la croissance du PIB, l'expansion en Chine demeure stratégique pour Bureau Veritas. Ce pays reste l'un des plus dynamiques au monde avec des besoins en infrastructures, en transport et en production d'énergie", a-t-il assuré. La Chine représente près de 15% du chiffre d'affaires de Bureau Veritas qui compte près de 12.000 salariés dans ce pays. A la Bourse de Paris, le titre chutait de 1,13% peu après l'ouverture, à 20,12 euros, dans un marché en baisse de 1,34%.
