Selon le dernier bilan, au moins 13 personnes, ont été tuées dans un attentat commis mardi soir contre un bus de la garde présidentielle dans le centre de Tunis, acte qui a conduit le gouvernement à rétablir l'état d'urgence, levé en octobre, et à renforcer la sécurité dans la capitale et à ses abords. Des militaires et des policiers en armes patrouillaient dans les rues mercredi et ont mis en place des barrages où les véhicules et les passants étaient fouillés. A l'aéroport international de Tunis, les forces de sécurité ne laissaient entrer que les passagers devant prendre un vol. "C'est un nouveau type d'attaque qui prend pour cible le prestige de l'Etat, en l'occurrence le symbole que représente la Garde présidentielle", a déclaré un responsable de la sécurité présidentielle, Hichem Gharbi. "Nous sommes confrontés à un véritable défi, avec une attaque en plein centre-ville". Nul n'a revendiqué pour le moment l'attentat et les autorités s'interrogent toujours sur le type d'explosif utilisé pour détruire le bus, au moment où montaient à bord des gardes devant se rendre au palais de la présidence pour prendre leur service. De source proche de la présidence, on jugeait mardi soir probable qu'un kamikaze ait actionné sa ceinture d'explosifs à l'intérieur du bus. Le chef de l'Etat, Beji Caïd Essebsi, doit tenir mercredi une réunion de sécurité. Il a proclamé l'état d'urgence pour une durée d'un mois. Un couvre-feu a été appliqué jusqu'à 05h00 du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, dans la capitale.
Ban Ki-moon réaffirme le soutien de l'ONU Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a condamné l'attaque perpétrée, mardi, à Tunis. Ban Ki-moon a, à cette occasion, réaffirmé que l'ONU continuera à être aux côtés du peuple tunisien dans sa lutte contre le fléau du terrorisme et dans ses efforts pour consolider et renforcer sa démocratie. Il a, en outre, présenté ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu'au peuple et au gouvernement tunisiens.