Pour la 1ère journée la 21ème conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), tenue à Paris, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé la détermination de l'Algérie à uvrer en vue de l'adoption d'un nouvel accord international "ambitieux", orienté vers l'action et fondé sur l'équité. "L' Algérie tient à réaffirmer une nouvelle fois sa détermination à uvrer en vue de l'adoption d'un nouvel accord international ambitieux avec la participation de tous, un accord orienté vers l'action, fondé sur l'équité, d'aujourd'hui et de demain, ainsi que sur la solidarit é climatique inspirée par le sens de l'appartenance commune à un destin planétaire partagé", a relevé M. Sellal lors de son intervention. Ainsi, a-t-il précisé, l'Algérie a accepté la "lourde responsabilit é", comme elle l'avait déjà fait lors des négociations de la Convention sur le climat de Rio, "de coprésider, à travers un de ses éminents diplomates, avec un éminent citoyen des Etats- Unis d'Amérique, le comité pré- paratoire de notre conférence" du COP21. Ce comité préparatoire est coprésidé, rappelle-t-on, par l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder. Le Premier ministre a aussi indiqu é que l'Algérie a été parmi les tout premiers pays en voie de développement à soumettre, dès septembre dernier, sa contribution provisoire et déterminée au niveau national "qui reflète l'engagement et la détermination des plus hautes autorités du pays d'initier sans délai une transition énergétique basée sur des énergies propres, y compris les énergies renouvelables". A cette fin, a-t-il explicité, l'Algérie ambitionne d'uvrer à la mise sur pied d'un Forum africain des énergies renouvelables qui constituerait une plate-forme annuelle de dialogue et de concertation entre les décideurs politiques, les chefs d'entreprise et la communauté scientifique, ainsi qu'un espace idoine de la dissémination des bonnes pratiques et de présentation des derni ères innovations techniques et technologiques. Le Premier ministre a affiché, à cette occasion, la disponibilité de l'Algérie à travailler avec d'autres à augmenter son ambition propre et à stimuler un effort concerté et coordonné en matière d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques. "A cette fin, nous encourageons nos partenaires du Nord et du Sud à se joindre à nous dans le cadre de Amis de l'accompagnement de l'ambition algérienne en matière d'atté- nuation et d'adaptation aux changements climatiques", a lancé M. Sellal. Par ailleurs, M. Sellal a soutenu qu'aucun pays n'est épargné par les effets du dérèglement climatique, tout en observant que la communauté internationale a fini par admettre que les changements climatiques sont un facteur multiplicateur des menaces sur la paix et la sécurité mondiales. C'est dans ce sens que le Premier ministre a rappelé que les participants à la Conférence de Durban (Afrique du Sud) de 2011 étaient convenus d'adopter à Paris un nouvel accord international "contraignant" avec la participation de tous. L'ALGERIE MISE SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE L'Algérie, déterminée à lutter contre le réchauffement climatique, mise sur la transition énerg étique pour réussir son plan national visant, entre autres objectifs, à freiner ce phénom ène. C'est ainsi que le Premier ministre a souligné, lors de son intervention, la ferme volonté du pays d'initier sans délai une transition énergétique vers un modèle basé sur des énergies propres et renouvelables. Rappelant le potentiel énorme en matière d'énergies renouvelables notamment solaire, M. Sellal a affirmé que cette option n'était pas uniquement une décision écologique mais aussi un "choix économique délibéré" et "une ambition industrielle bien pens ée". L'Algérie affiche donc ses ambitions industrielles en matière de développement des énergies renouvelables, consid éré comme un "pari sur l'avenir". Dans ce sillage, l'Algérie veut créer et abriter un Forum africain des énergies renouvelables qui constituera le cadre idoine de dialogue et de concertation entre décideurs politiques, chefs d'entreprises, société civile et communaut é scientifique, selon M. Sellal qui a représenté le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de cette rencontre au sommet. Cette plateforme annuelle permettra également de disséminer les bonnes pratiques et de pré- senter les dernières innovations techniques dans le domaine. SELLAL INSISTE SUR LA SOLIDARITE CLIMATIQUE Le Premier ministre a mis en exergue, dans son discours prononc é devant les 150 chefs d'Etat et de gouvernement participant à la COP21, la primordialité de la solidarité internationale pour réussir les objectifs discutés à cette conférence onusienne. "L'Algérie tient à réaffirmer une nouvelle fois sa détermination à oeuvrer en vue de l'adoption d'un nouvel accord international ambitieux avec la participation de tous, un accord orienté vers l'action, fondé sur l'équité, d'aujourd'hui et de demain, ainsi que sur la solidarité climatique inspir ée par le sens de l'appartenance commune à un destin planétaire partagé", a-t-il soutenu. Ainsi, M. Sellal a affiché l'ouverture de l'Algérie sur toute forme de coopération internationale susceptible à l'aider à réaliser des résultats meilleurs en matière de lutte contre les changements climatiques. Il a annoncé, à cet égard, la création du Groupe des Amis de l'Accompagnement de l'Ambition algérienne pour l'adaptation et l'atténuation (G5A), un mécanisme novateur qui ouvre aux pays du Nord et du Sud les possibilités de partenariat avec l'Algérie dans les diffé- rents domaines concernés par le plan de lutte contre le réchauffement climatique. Soulignant l'importance de la COP21, considérée comme "la plus grande conférence diplomatique jamais organisée dans l'histoire", M. Sellal a réaffirmé la nécessité d'aboutir à un accord à la hauteur des "responsabilités morales intergénérationnelles" des pays.