Le groupe alimentaire Orior a amélioré sa rentabilité au premier semestre, malgré des recettes en léger repli, a annoncé mardi la société zurichoise. Cette dernière a également renforcé son activité dans les Benelux avec le rachat du belge Culinor Food Group. Le bénéfice net d'Orior est ressorti a bondi de 17,4% à 12,1 mio CHF entre janvier et juin, tandis que le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a crû de 1,3% à 22,7 mio. Le bénéfice opérationnel (Ebit) a quant à lui pris 3% à 15,5 mio sur la période, pour une marge améliorée de 0,3 point à 6,5%. Le chiffre d'affaires net s'est par contre replié de 0,8% à 239,5 mio CHF, souffrant de la pression sur les prix et un changement dans la distribution de produits végétariens et véganes, selon un communiqué. Le spécialiste des charcuteries et autres produits alimentaires prêt à l'emploi a dans l'ensemble répondu aux attentes du marché, les recettes et le profit net dépassant toutefois les projections des analystes. Ces deux chiffres clés étaient attendus respectivementà 232,2 mio et 11,7 mio en moyenne. La division Convenience (Fredag, Le Patron et Pastinella) a vu ses recettes reculer de 2,2% à 95,4 mio CHF et l'Ebitda baisser de 3% à 13,3 mio. Refinement (Rapelli, Albert Spiess et Möfag) a enregistré des ventes stables à 144,8 mio CHF et l'Ebitda a crû de 5,7% à 11,7 mio. L'unité Corporate et Export a pour sa part vu son chiffre d'affaires se contracter de 4% à 9,6 mio CHF.
Objectifs confirmés Orior a parallèlement annoncé le rachat du belge Culinor Food Group, présenté comme le leader des plats préparés pour le commerce de détail et la restauration dans les pays du Benelux. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais la cible a enregistré un chiffre d'affaires annuel de 88 mio EUR. Cette opération renforce la présence du groupe zurichois dans la région. Le patron de Culinor, Filip De Spiegeleire, conserve son poste à la tête de l'entreprise et accède à la direction d'Orior. "Grâce à cette acquisition, nous élargissons au-delà des frontières notre position de leader dans le coeur de métier des plats cuisinés frais premium et nous diversifions nos canaux et marchés de distribution", a indiqué le directeur général (CEO) d'Orior, Daniel Lutz. Le rachat de Culinor permet également "d'améliorer le potentiel de croissance", du groupe, a-t-il ajouté. Pour la suite de l'année, la direction s'attend à des conditions "très difficiles" et le chiffre d'affaires devrait rester sous pression. Les différentes mesures mises en place ont cependant permis au groupe de maintenir ses objectifs. En mai, Orior avait dit anticiper un nouveau tassement des ventes en 2016, après un recul de 4,1% en 2015. Des efforts importants réalisés au niveau des coûts devraient par contre se solder par une embellie de l'Ebitda et de la marge. A la Bourse suisse, l'action Orior bénéficiait de ces annonces et progressait de 2,1% à 69,40 CHF, surperformant son indice de référence (SPI) qui s'adjugeait 0,19% à 09h31.