Malgré le Brexit, 65% des hôteliers et des logeurs particuliers ("accommodation providers") se disent "très confiants" au regard de leur activité estivale, et considèrent comme "très bonnes" le nombre de réservations à venir. "Je pense que le tourisme est l'un des secteurs qui pourrait vraiment bénéficier des changements dus au Brexit. Il faut saisir cette opportunité", s'enthousiasme Patricia Yates, directrice de la stratégie de VisitBritain.
Climat doublement favorable "Les recherches de séjours au Royaume-Uni ont connu un pic post-Brexit, en partie grâce à une monnaie faible", renchérit Ufi Ibrahim, directeur de la British Hospitality Association qui promeut les entreprises touristiques du pays. "La plupart des touristes étrangers avaient déjà réservé leurs vacances (avant le référendum, ndlr), et dans l'intervalle la chute de la livre leur sera profitable, tout comme elle l'est pour les touristes qui sont actuellement en vacances et qui devraient dépenser plus". Même son de cloche du côté d'Airbnb, la plateforme en ligne de locations entre particuliers, qui relève que Londres, l'une des trois villes les plus réservées par les touristes, n'a rien perdu de son attrait pour les vacanciers étrangers. Au contraire, des voyageurs de plus de 164 nationalités ont choisi d'y venir après le Brexit, confirmant le caractère "populaire et métis" de la ville, souligne James McClure, directeur général d'Airbnb pour l'Europe du Nord. Les professionnels espèrent maintenant que ce climat estival favorable, du côté des taux de change comme pour la météo, se poursuivra pendant l'arrière-saison et au-delà. L'entreprise de communication London & Partners assure que deux-tiers des Américains venus en vacances au Royaume-Uni se déclarent prêts à revenir au vu du taux de change avantageux et Mme Yates, de VisitBritain, a constaté depuis le référendum un doublement des recherches effectuées en ligne depuis la Chine pour des voyages au Royaume-Uni.