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Noura, la star au disque d'or
Evocation
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 08 - 2011

Fatima Zohra Badji est plus connue chez les mélomanes et les amoureux de la chanson algérienne sous le sobriquet de Noura. Elle incarne à elle seule la femme algérienne avec toute sa beauté et bonté. Elle incarne, également, toute le patrimoine musical algérien puisque elle est l'une des rares personnes à avoir interprété pratiquement tous les genres musicaux : kabyle, oranais, aurésien, andalou et saharien.
Fatima Zohra Badji est plus connue chez les mélomanes et les amoureux de la chanson algérienne sous le sobriquet de Noura. Elle incarne à elle seule la femme algérienne avec toute sa beauté et bonté. Elle incarne, également, toute le patrimoine musical algérien puisque elle est l'une des rares personnes à avoir interprété pratiquement tous les genres musicaux : kabyle, oranais, aurésien, andalou et saharien.
C'est à Cherchell, l'antique Césarée de Maurétanie (qui fut une des plus importantes cités du littoral occidental de l'Afrique du Nord, particulièrement à l'époque romaine), en 1942, que voit le jour Fatima au sein d'une famille nombreuse. Elle a été confrontée très jeune à la séparation de ses parents et abandonner sa scolarité qu'elle suivait en français et en arabe pour se lancer dans la vie active pour aider sa mère.
Dans les années 1950, Fatima est engagée à Radio Alger qui cherchait de nouveaux talents pour animer une émission destinée aux enfants et se fait repérer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes (Amari Maâmar lui offre à cette époque la chanson El ouarda souda écrite par Saïd Hayef) : elle chantera notamment sous la direction de cheikh Mustapha Skandrani dont on retient, également, de lui sa virtuosité au piano oriental.
Grâce à Mohamed Jamoussi et à Mahboub Bati, elle deviendra très vite une vedette de la chanson algérienne.
Elle a participé activement à la rénovation de la chanson algérienne ; elle est également la première chanteuse qui a bénéficié du statut de star par des thèmes proches à tous les Algériens en interprétant le thème de l'exil (ghorba) avec Gal el Menfi (le banni), que le thème de l'amour avec Houa, houa (lui, lui) et en exploitant différents registres des folklores régionaux. Elle est la première chanteuse maghrébine à obtenir un disque d'or au début des années 1970.
Elle se mit à apprendre tous les airs anciens des répertoires kabyles, oranais, aurésiens, andalous et sahariens pour élargir son éventail de répertoires. Elle s'adonnait des années durant à ce travail de recherche et de découvertes, aidée par son époux Kamal Hamadi.
Elle tient un rôle dans une opérette intitulée Ana el warqa el meskina (Je suis une pauvre feuille) écrite par Mustapha Kechkoul, (1913-1991) discothécaire de Radio Alger bien introduits dans le cercle musical algérois et composée par Mustapha Skandrani. Cette chanson éponyme sera reprise, plus tard, par Lili Boniche en France et plus tard par Hamidou.
Le poète Sid Ahmed Lakehal, ravi par sa prestation, dit spontanément : «Noura, vous avez été magnifique !» et le pseudonyme est né.
Encadrée par Mohamed Jamoussi qui occupait la fonction de directeur artistique de l'Opéra d'Alger et le grand parolier-musicien Mahboub Bati, Noura s'imposera très vite comme l'une des plus grandes chanteuses algériennes de l'époque.
En compagnie de nombreux artistes et à l'invitation de la maison de disque Teppaz, elle part pour Paris en 1959 pour une série d'enregistrements. Elle épouse la même année l'auteur compositeur interprète Kamel Hamadi, rencontré à Radio Alger. Ce dernier fut le plus prolifique de tous les artistes avec des chansons écrite est composées pour de nombreux chanteurs aussi bien en kabyle qu'en arabe. Cette rencontre est effectivement un nouveau tournant pour la carrière de Noura qui commence sa collaboration également avec El Habib Hachelaf qui adaptera pour elle la chanson traditionnelle, Ya rabi Sidi (Ô Mon dieu). Kamel Hamadi compose la musique de cette œuvre qui devient célèbre. Cette dernière comme d'autres de son répertoire, répercute les préoccupations des femmes algériennes. Dans le cas de Ya rabi Sidi, c'est une mère qui se plaint du mariage de son fils avec une «Roumia» (Française). Noura s'intéresse aux thèmes traditionnels du mariage avec Mebrouk el aêrs (félicitations à l'occasion du mariage) et Ya Bnet el Houma (les filles du quartier), ou encore l'amour filial d'une mère pour son fils avec Ya bni (Mon fils).
Cheikh Ahmed Wahby lui composera du Asri (style moderne oranais) et son époux Kamel Hamadi, des chansons kabyles comme Rebbi ad isahel (Dieu nous aidera), qu'ils chanteront ensemble. Elle incarnera avec son mari, à la ville comme à la scène, le duo de la chanson algérienne des années 1960. En 1965, elle fera également un album tout en français où elle interprète Une vie, écrite par Michel Berger (à l'époque de Salut les copains où il commence à se faire connaître et Paris dans mon sac de Kamel Hamadi.
Après 1962, elle retourne vivre et à travailler en Algérie, mais continue de faire la navette entre son appartement d'Alger et celui de Saint-Michel où elle fréquente de nombreux artistes français de l'époque comme Juliette Greco.
En 1971, c'est en compagnie du chantre et fabuliste kabyle Slimane Azem, qu'elle reçoit son disque d'or pour plus d'un million de disque vendus chez Pathé Marconi. C'est la première fois que des artistes maghrébins sont distingués pour leur vente en France.
Elle vit actuellement entre la France et son pays natal.
Pendant des années, elle fut sans conteste la représentante incontournable de la chanson algérienne.
C'est à Cherchell, l'antique Césarée de Maurétanie (qui fut une des plus importantes cités du littoral occidental de l'Afrique du Nord, particulièrement à l'époque romaine), en 1942, que voit le jour Fatima au sein d'une famille nombreuse. Elle a été confrontée très jeune à la séparation de ses parents et abandonner sa scolarité qu'elle suivait en français et en arabe pour se lancer dans la vie active pour aider sa mère.
Dans les années 1950, Fatima est engagée à Radio Alger qui cherchait de nouveaux talents pour animer une émission destinée aux enfants et se fait repérer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes (Amari Maâmar lui offre à cette époque la chanson El ouarda souda écrite par Saïd Hayef) : elle chantera notamment sous la direction de cheikh Mustapha Skandrani dont on retient, également, de lui sa virtuosité au piano oriental.
Grâce à Mohamed Jamoussi et à Mahboub Bati, elle deviendra très vite une vedette de la chanson algérienne.
Elle a participé activement à la rénovation de la chanson algérienne ; elle est également la première chanteuse qui a bénéficié du statut de star par des thèmes proches à tous les Algériens en interprétant le thème de l'exil (ghorba) avec Gal el Menfi (le banni), que le thème de l'amour avec Houa, houa (lui, lui) et en exploitant différents registres des folklores régionaux. Elle est la première chanteuse maghrébine à obtenir un disque d'or au début des années 1970.
Elle se mit à apprendre tous les airs anciens des répertoires kabyles, oranais, aurésiens, andalous et sahariens pour élargir son éventail de répertoires. Elle s'adonnait des années durant à ce travail de recherche et de découvertes, aidée par son époux Kamal Hamadi.
Elle tient un rôle dans une opérette intitulée Ana el warqa el meskina (Je suis une pauvre feuille) écrite par Mustapha Kechkoul, (1913-1991) discothécaire de Radio Alger bien introduits dans le cercle musical algérois et composée par Mustapha Skandrani. Cette chanson éponyme sera reprise, plus tard, par Lili Boniche en France et plus tard par Hamidou.
Le poète Sid Ahmed Lakehal, ravi par sa prestation, dit spontanément : «Noura, vous avez été magnifique !» et le pseudonyme est né.
Encadrée par Mohamed Jamoussi qui occupait la fonction de directeur artistique de l'Opéra d'Alger et le grand parolier-musicien Mahboub Bati, Noura s'imposera très vite comme l'une des plus grandes chanteuses algériennes de l'époque.
En compagnie de nombreux artistes et à l'invitation de la maison de disque Teppaz, elle part pour Paris en 1959 pour une série d'enregistrements. Elle épouse la même année l'auteur compositeur interprète Kamel Hamadi, rencontré à Radio Alger. Ce dernier fut le plus prolifique de tous les artistes avec des chansons écrite est composées pour de nombreux chanteurs aussi bien en kabyle qu'en arabe. Cette rencontre est effectivement un nouveau tournant pour la carrière de Noura qui commence sa collaboration également avec El Habib Hachelaf qui adaptera pour elle la chanson traditionnelle, Ya rabi Sidi (Ô Mon dieu). Kamel Hamadi compose la musique de cette œuvre qui devient célèbre. Cette dernière comme d'autres de son répertoire, répercute les préoccupations des femmes algériennes. Dans le cas de Ya rabi Sidi, c'est une mère qui se plaint du mariage de son fils avec une «Roumia» (Française). Noura s'intéresse aux thèmes traditionnels du mariage avec Mebrouk el aêrs (félicitations à l'occasion du mariage) et Ya Bnet el Houma (les filles du quartier), ou encore l'amour filial d'une mère pour son fils avec Ya bni (Mon fils).
Cheikh Ahmed Wahby lui composera du Asri (style moderne oranais) et son époux Kamel Hamadi, des chansons kabyles comme Rebbi ad isahel (Dieu nous aidera), qu'ils chanteront ensemble. Elle incarnera avec son mari, à la ville comme à la scène, le duo de la chanson algérienne des années 1960. En 1965, elle fera également un album tout en français où elle interprète Une vie, écrite par Michel Berger (à l'époque de Salut les copains où il commence à se faire connaître et Paris dans mon sac de Kamel Hamadi.
Après 1962, elle retourne vivre et à travailler en Algérie, mais continue de faire la navette entre son appartement d'Alger et celui de Saint-Michel où elle fréquente de nombreux artistes français de l'époque comme Juliette Greco.
En 1971, c'est en compagnie du chantre et fabuliste kabyle Slimane Azem, qu'elle reçoit son disque d'or pour plus d'un million de disque vendus chez Pathé Marconi. C'est la première fois que des artistes maghrébins sont distingués pour leur vente en France.
Elle vit actuellement entre la France et son pays natal.
Pendant des années, elle fut sans conteste la représentante incontournable de la chanson algérienne.


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