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Le musée égyptien de Turin renaît après des travaux pharaoniques
Italie
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 04 - 2015

Le musée égyptien de Turin, quasi-bicentenaire et détenteur d'une des principales collections de ce type au monde, a dévoilé mardi dernier ses locaux agrandis et rénovés à l'issue de cinq années de travaux "pharaoniques".
Le musée égyptien de Turin, quasi-bicentenaire et détenteur d'une des principales collections de ce type au monde, a dévoilé mardi dernier ses locaux agrandis et rénovés à l'issue de cinq années de travaux "pharaoniques".
Resté ouvert tout au long des travaux, le bâtiment, conçu au XVIIe siècle pour abriter une école jésuite, a vu sa surface d'exposition quasi doublée à 12.000 mètres carrés, son bâtiment mis aux normes et assaini et sa présentation interne remaniée de fond en comble, le tout pour un budget de quelque 50 millions d'euros. Statues de pierre, stèles, momies, sarcophages et papyrus s'alignent, soigneusement mis en valeur.
Les vieilles devantures de bois ont cédé la place à des vitrines de verre éclairées par des lampes led. Le musée, l'un des 10 plus visités d'Italie (plus d'un demi-million de visiteurs en 2014), ouvrira gratuitement au public pour la journée de mercredi, a indiqué la présidente de la Fondation du musée, Evelina Christillin. Cette date a été choisie dans la perspective de l'Exposition universelle qui s'ouvrira dans la ville voisine de Milan à partir du 1er mai et devrait attirer des millions de curieux sur une période de six mois.
La visite se déroule désormais sur quatre étages, couvrant une période allant de 4.000 avant J.-C à 700 après. Elle comporte entre autres nouveautés une galerie de sarcophages anciens et elle permettra aux visiteurs de se promener virtuellement en 3D dans les tombes de hauts dignitaires égyptiens découvertes au début du XXe siècle. Unique site au monde avec celui du Caire à être entièrement dédié à l'art et à la culture de l'Egypte ancienne, le musée, fondé en 1824, compte environ 32.500 pièces, dont seule une petite partie est exposée.
Campagne d'Egypte avec Napoléon
Une grande partie de son fonds (environ 5.300 objets, dont 100 statues, 170 papyrus, des sarcophages et des momies) provient de l'acquisition en 1824 par le roi de Sardaigne Charles-Félix de Savoie d'une partie de la collection d'un compagnon d'armes de Napoléon Bonaparte, le Piémontais Bernardino Drovetti. Refusée par la France, elle fut achetée à grands frais par le roi pour des raisons essentiellement de prestige.
Drovetti accompagna le futur empereur durant sa campagne d'Egypte et il fut promu consul de France dans ce pays. Il se mit à réunir des milliers de pièces antiques égyptiennes, qu'il réussit à transférer en Europe pour les vendre. Une autre partie de sa collection se trouve aujourd'hui au musée du Louvre à Paris.
A l'époque, l'égyptologie faisait fureur : "C'était une mode. Le grand public découvrait ces objets tellement nouveaux, qui racontaient une histoire lointaine, illisible", explique le commissaire Moiso.
"Bonaparte, au-delà de ses succès militaires, qui certes n'ont pas été terribles en Egypte, a deux grands mérites: d'avoir amené avec lui des savants, des personnages extraordinaires, qui raconteront pour la première fois en Occident l'histoire de l'Egypte de manière scientifique. (...) Et de l'autre il y a cette pierre bénie", la pierre de Rosette, dont la découverte permettra le déchiffrement des hiéroglyphes par le savant français Jean-François Champollion, souligne-t-il.
Champollion lui-même ne put résister à l'attraction que représentaient ces pièces encore inconnues et se présenta de sa propre initiative en Italie. Il passera plusieurs mois à étudier les pièces et à en dresser le catalogue. "La route pour Memphis et Thèbes passe par Turin", a-t-il écrit à leur propos.
Resté ouvert tout au long des travaux, le bâtiment, conçu au XVIIe siècle pour abriter une école jésuite, a vu sa surface d'exposition quasi doublée à 12.000 mètres carrés, son bâtiment mis aux normes et assaini et sa présentation interne remaniée de fond en comble, le tout pour un budget de quelque 50 millions d'euros. Statues de pierre, stèles, momies, sarcophages et papyrus s'alignent, soigneusement mis en valeur.
Les vieilles devantures de bois ont cédé la place à des vitrines de verre éclairées par des lampes led. Le musée, l'un des 10 plus visités d'Italie (plus d'un demi-million de visiteurs en 2014), ouvrira gratuitement au public pour la journée de mercredi, a indiqué la présidente de la Fondation du musée, Evelina Christillin. Cette date a été choisie dans la perspective de l'Exposition universelle qui s'ouvrira dans la ville voisine de Milan à partir du 1er mai et devrait attirer des millions de curieux sur une période de six mois.
La visite se déroule désormais sur quatre étages, couvrant une période allant de 4.000 avant J.-C à 700 après. Elle comporte entre autres nouveautés une galerie de sarcophages anciens et elle permettra aux visiteurs de se promener virtuellement en 3D dans les tombes de hauts dignitaires égyptiens découvertes au début du XXe siècle. Unique site au monde avec celui du Caire à être entièrement dédié à l'art et à la culture de l'Egypte ancienne, le musée, fondé en 1824, compte environ 32.500 pièces, dont seule une petite partie est exposée.
Campagne d'Egypte avec Napoléon
Une grande partie de son fonds (environ 5.300 objets, dont 100 statues, 170 papyrus, des sarcophages et des momies) provient de l'acquisition en 1824 par le roi de Sardaigne Charles-Félix de Savoie d'une partie de la collection d'un compagnon d'armes de Napoléon Bonaparte, le Piémontais Bernardino Drovetti. Refusée par la France, elle fut achetée à grands frais par le roi pour des raisons essentiellement de prestige.
Drovetti accompagna le futur empereur durant sa campagne d'Egypte et il fut promu consul de France dans ce pays. Il se mit à réunir des milliers de pièces antiques égyptiennes, qu'il réussit à transférer en Europe pour les vendre. Une autre partie de sa collection se trouve aujourd'hui au musée du Louvre à Paris.
A l'époque, l'égyptologie faisait fureur : "C'était une mode. Le grand public découvrait ces objets tellement nouveaux, qui racontaient une histoire lointaine, illisible", explique le commissaire Moiso.
"Bonaparte, au-delà de ses succès militaires, qui certes n'ont pas été terribles en Egypte, a deux grands mérites: d'avoir amené avec lui des savants, des personnages extraordinaires, qui raconteront pour la première fois en Occident l'histoire de l'Egypte de manière scientifique. (...) Et de l'autre il y a cette pierre bénie", la pierre de Rosette, dont la découverte permettra le déchiffrement des hiéroglyphes par le savant français Jean-François Champollion, souligne-t-il.
Champollion lui-même ne put résister à l'attraction que représentaient ces pièces encore inconnues et se présenta de sa propre initiative en Italie. Il passera plusieurs mois à étudier les pièces et à en dresser le catalogue. "La route pour Memphis et Thèbes passe par Turin", a-t-il écrit à leur propos.


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