Condamné à 3 ans de prison par le tribunal correctionnel d'El Harrach, le fils d'un ex-ministre des Affaires religieuses, Lamouri Oussama, a été rejugé en appel par la chambre pénale de la cour d'Alger, en compagnie de sept autres prévenus dans une affaire portant sur un vaste trafic de passeports du Hadj. Condamné à 3 ans de prison par le tribunal correctionnel d'El Harrach, le fils d'un ex-ministre des Affaires religieuses, Lamouri Oussama, a été rejugé en appel par la chambre pénale de la cour d'Alger, en compagnie de sept autres prévenus dans une affaire portant sur un vaste trafic de passeports du Hadj. Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, abus de fonction et trafic d'influence. À l'issue du procès en première instance, le tribunal avait fini par requalifier les faits et les prévenus ont été rendus coupables de deux chefs d'inculpation, à savoir escroquerie et donation à autrui d'un document de voyage de façon illégale. Parmi ces personnes, figurent le responsable du service Hadj à la daïra de Chlef, les secrétaires généraux des daïras d'Aïn- Merane et de Boukadir, le gérant d'une agence de voyages, sise à El Hamiz (Alger), un « faux » officier supérieur de l'ANP et le responsable d'un bureau d'études. Selon l'enquête judiciaire, le réseau s'étend sur plusieurs wilayas tels Chlef, Aïn-Defla, Relizane, Alger, Biskra et El Bayadh. L'affaire remonte au premier semestre de l'année 2014, lorsque les services de sécurité ont procédé au démantèlement d'un réseau de trafic de passeports pour le Hadj. L'affaire a éclaté quand les policiers de la brigade économique et financière de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger ont ouvert une enquête suite à la diffusion sur une chaîne de télévision privée d'un reportage sous forme de caméra cachée dans lequel il montrait des séquences d'une transaction et de négociations de vente de passeports du Hadj à l'intérieur d'une agence de voyage. Les investigations ont démontré que le précieux document qui fait rêver des milliers d'Algériens pour accomplir le 5e pilier de l'Islam se vendait entre 50 et 60 millions de centimes. Il a fallu aux enquêteurs quelques semaines seulement pour pouvoir démanteler le réseau et arrêter les mis en cause. Les investigations ont démontré par ailleurs que cette bande activait depuis trois ans déjà et possédait une expérience non négligeable dans ce domaine. Elle opérait en toute quiétude en s'offrant des passeports auprès des hauts responsables de l'Etat par le biais des connaissances qui leur préparaient le terrain. Une fois le passeport en main, ils le revendaient via des intermédiaires et ce, dans les cafés, la rue ou les lieux de travail, peu importe l'endroit pourvu que l'argent coule à flots. Appelé à la barre, Oussama Lamouri a encore une fois nié et démenti avoir procédé à la vente des passeports au prix de 54 millions de centimes l'unité. « On m'a offert deux passeports et à mon tour, j'ai voulu les donner à un ami », a-t-il soutenu mais il sera contredit par l'un des prévenus qui a dénoncé le fils du ministre en indiquant à la juge que ce dernier lui a vendu deux passeports pour la somme de 54 millions/l'unité. L'enquête a révélé que les précieux documents lui ont été offerts par l'épouse de l'ex-président du Conseil constitutionnel. Cela a été suffisant pour le procureur de la République pour requérir une peine de 5 ans de prison ferme contre tous les prévenus. Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, abus de fonction et trafic d'influence. À l'issue du procès en première instance, le tribunal avait fini par requalifier les faits et les prévenus ont été rendus coupables de deux chefs d'inculpation, à savoir escroquerie et donation à autrui d'un document de voyage de façon illégale. Parmi ces personnes, figurent le responsable du service Hadj à la daïra de Chlef, les secrétaires généraux des daïras d'Aïn- Merane et de Boukadir, le gérant d'une agence de voyages, sise à El Hamiz (Alger), un « faux » officier supérieur de l'ANP et le responsable d'un bureau d'études. Selon l'enquête judiciaire, le réseau s'étend sur plusieurs wilayas tels Chlef, Aïn-Defla, Relizane, Alger, Biskra et El Bayadh. L'affaire remonte au premier semestre de l'année 2014, lorsque les services de sécurité ont procédé au démantèlement d'un réseau de trafic de passeports pour le Hadj. L'affaire a éclaté quand les policiers de la brigade économique et financière de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger ont ouvert une enquête suite à la diffusion sur une chaîne de télévision privée d'un reportage sous forme de caméra cachée dans lequel il montrait des séquences d'une transaction et de négociations de vente de passeports du Hadj à l'intérieur d'une agence de voyage. Les investigations ont démontré que le précieux document qui fait rêver des milliers d'Algériens pour accomplir le 5e pilier de l'Islam se vendait entre 50 et 60 millions de centimes. Il a fallu aux enquêteurs quelques semaines seulement pour pouvoir démanteler le réseau et arrêter les mis en cause. Les investigations ont démontré par ailleurs que cette bande activait depuis trois ans déjà et possédait une expérience non négligeable dans ce domaine. Elle opérait en toute quiétude en s'offrant des passeports auprès des hauts responsables de l'Etat par le biais des connaissances qui leur préparaient le terrain. Une fois le passeport en main, ils le revendaient via des intermédiaires et ce, dans les cafés, la rue ou les lieux de travail, peu importe l'endroit pourvu que l'argent coule à flots. Appelé à la barre, Oussama Lamouri a encore une fois nié et démenti avoir procédé à la vente des passeports au prix de 54 millions de centimes l'unité. « On m'a offert deux passeports et à mon tour, j'ai voulu les donner à un ami », a-t-il soutenu mais il sera contredit par l'un des prévenus qui a dénoncé le fils du ministre en indiquant à la juge que ce dernier lui a vendu deux passeports pour la somme de 54 millions/l'unité. L'enquête a révélé que les précieux documents lui ont été offerts par l'épouse de l'ex-président du Conseil constitutionnel. Cela a été suffisant pour le procureur de la République pour requérir une peine de 5 ans de prison ferme contre tous les prévenus.