Le retour au crédit à la consommation pose problème. Annoncé en grandes pompes par le gouvernement, l'opération enregistre déjà un retard et risque encore une fois d'être reportée Le retour au crédit à la consommation pose problème. Annoncé en grandes pompes par le gouvernement, l'opération enregistre déjà un retard et risque encore une fois d'être reportée Les banques publiques, indique-t-on, ne "sont pas prêtes et la mise en place de la centrale des risques ne s'est pas encore faite". Mais le privé "étranger" se lance avec hardiesse pour profiter d'un créneau juteux. Des discours "à torrent" sur le retour du crédit à la consommation ont été pleinement consommés. Depuis un an, les ministres multiplient avec fracas les annonces sur la reconduction du crédit à la consommation. Et le décret exécutif 15-114 du 12 mai 2015, relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation a été institué pour ne pas laisser de vide juridique. En décembre dernier, le Premier ministre en personne a annoncé que dès le début 2016, "l'opération sera effective pour toutes les banques et de là les ménages vont renouer avec l'achat des produits nationaux sans trop de problèmes". On avait même pris le soin de fixer une liste de produits éligibles au crédit à la consommation qui vont de l'électroménager à la nouvelle voiture Symbol fabriquée par Renault Algérie. Mais la partie semble actuellement contrariée. La centrale des risques pas encore opérationnelle Ce qu'il faut savoir, c'est qu'aucune banque ne peut se lancer dans le crédit à la consommation sans prendre des mesures de gages et sûretés. Et c'est là qu'une centrale des risques est nécessaire pour éviter les pertes sèches et le non-remboursement des crédits. Or depuis des mois l'on annonce la mise en place de la centrale des risques mais sans suite évidente. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, avait déclaré que "l'entrée en production de la nouvelle centrale des risques de la Banque d'Algérie est prévue pour la mi-septembre 2015". Nous sommes en 2016 et rien de nouveau. Pourtant, la centrale des risques, qui avait existé début 2000, a été dissoute en 2009 au moment où les déboires de la Banque d'Algérie ont justifié trop d'impayés. Toujours est-il que la remise en place de cette structure s'avère utile car elle recense les incidents de paiements survenus sur les crédits ou instruments de paiement (chèques, cartes de paiement...). Tous les établissements sont tenus de déclarer les incidents de paiements de leurs clients. De plus, la centrale des risques recense tous les crédits aux ménages et doit obtenir mensuellement le nom des bénéficiaires et les montants accordés. Mais pourquoi un tel retard ? Nul pour le moment ne peut répondre. En revanche, les banques, qui avaient apprécié les nouvelles instructions sur le crédit à la consommation, ne peuvent se lancer dans cette démarche. Selon des indiscrétions de certains responsables de crédit dans les banques publiques, "l'opération n'est pas encore clarifiée. Le crédit à la consommation nécessite des garanties de la part des clients" note l'un des cadres d'une banque publique ayant requis l'anonymat. Banques publiques versus banques privées Si les banques publiques ont retardé l'octroi des crédits à la consommation, les banques privées se sont résolues à ne pas rater cette opération juteuse pour leurs portefeuilles. Deux banques françaises notamment se livrent actuellement à une bataille féroce pour arracher le maximum de clients et les opérations de marketing à large échelle ont été entamées avant l'heure. Pendant que les banques publiques n'arrivent pas à s'entendre sur les taux d'intérêt qu'elles devraient préconiser pour le crédit à la consommation, les banques privées elles, s'accommodent à ce genre d'initiatives. La Banque d'Algérie qui a décidé de fixer le taux d'intérêt à 5 % vat- il faire l'affaire des clients ou risque-t-il encore une fois de doper le marché avec des niches bien étudiées ? Pour l'heure, c'est la guerre commerciale que se livrent les labels des puissants européens dans un marché où normalement ce sont les banques algériennes qui doivent emporter le jackpot. De cette façon, les banques étrangères se trouveront confortées par des bénéfices qu'ils récolteront à force de se mettre au diapason des attentes des ménages. Il faudra s'attendre à une aubaine pour le marché des véhicules et la sortie toute fraîche de la Symbol dont on promet d'inonder le marché. A ce propos, les banques françaises installées en Algérie ont déjà commencé à communiquer la liste de dossiers à fournir pour l'obtention de crédits spécial véhicules. Le crédit à la consommation qui s'adresse aux nationaux résidents et est destiné à la promotion de la production nationale tombe à pic avec le nouveau label du constructeur français installé à Oued-Tlelat à Oran. En d'autres termes, le public perd mais le privé gagne à coup sûr. Les banques publiques, indique-t-on, ne "sont pas prêtes et la mise en place de la centrale des risques ne s'est pas encore faite". Mais le privé "étranger" se lance avec hardiesse pour profiter d'un créneau juteux. Des discours "à torrent" sur le retour du crédit à la consommation ont été pleinement consommés. Depuis un an, les ministres multiplient avec fracas les annonces sur la reconduction du crédit à la consommation. Et le décret exécutif 15-114 du 12 mai 2015, relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation a été institué pour ne pas laisser de vide juridique. En décembre dernier, le Premier ministre en personne a annoncé que dès le début 2016, "l'opération sera effective pour toutes les banques et de là les ménages vont renouer avec l'achat des produits nationaux sans trop de problèmes". On avait même pris le soin de fixer une liste de produits éligibles au crédit à la consommation qui vont de l'électroménager à la nouvelle voiture Symbol fabriquée par Renault Algérie. Mais la partie semble actuellement contrariée. La centrale des risques pas encore opérationnelle Ce qu'il faut savoir, c'est qu'aucune banque ne peut se lancer dans le crédit à la consommation sans prendre des mesures de gages et sûretés. Et c'est là qu'une centrale des risques est nécessaire pour éviter les pertes sèches et le non-remboursement des crédits. Or depuis des mois l'on annonce la mise en place de la centrale des risques mais sans suite évidente. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, avait déclaré que "l'entrée en production de la nouvelle centrale des risques de la Banque d'Algérie est prévue pour la mi-septembre 2015". Nous sommes en 2016 et rien de nouveau. Pourtant, la centrale des risques, qui avait existé début 2000, a été dissoute en 2009 au moment où les déboires de la Banque d'Algérie ont justifié trop d'impayés. Toujours est-il que la remise en place de cette structure s'avère utile car elle recense les incidents de paiements survenus sur les crédits ou instruments de paiement (chèques, cartes de paiement...). Tous les établissements sont tenus de déclarer les incidents de paiements de leurs clients. De plus, la centrale des risques recense tous les crédits aux ménages et doit obtenir mensuellement le nom des bénéficiaires et les montants accordés. Mais pourquoi un tel retard ? Nul pour le moment ne peut répondre. En revanche, les banques, qui avaient apprécié les nouvelles instructions sur le crédit à la consommation, ne peuvent se lancer dans cette démarche. Selon des indiscrétions de certains responsables de crédit dans les banques publiques, "l'opération n'est pas encore clarifiée. Le crédit à la consommation nécessite des garanties de la part des clients" note l'un des cadres d'une banque publique ayant requis l'anonymat. Banques publiques versus banques privées Si les banques publiques ont retardé l'octroi des crédits à la consommation, les banques privées se sont résolues à ne pas rater cette opération juteuse pour leurs portefeuilles. Deux banques françaises notamment se livrent actuellement à une bataille féroce pour arracher le maximum de clients et les opérations de marketing à large échelle ont été entamées avant l'heure. Pendant que les banques publiques n'arrivent pas à s'entendre sur les taux d'intérêt qu'elles devraient préconiser pour le crédit à la consommation, les banques privées elles, s'accommodent à ce genre d'initiatives. La Banque d'Algérie qui a décidé de fixer le taux d'intérêt à 5 % vat- il faire l'affaire des clients ou risque-t-il encore une fois de doper le marché avec des niches bien étudiées ? Pour l'heure, c'est la guerre commerciale que se livrent les labels des puissants européens dans un marché où normalement ce sont les banques algériennes qui doivent emporter le jackpot. De cette façon, les banques étrangères se trouveront confortées par des bénéfices qu'ils récolteront à force de se mettre au diapason des attentes des ménages. Il faudra s'attendre à une aubaine pour le marché des véhicules et la sortie toute fraîche de la Symbol dont on promet d'inonder le marché. A ce propos, les banques françaises installées en Algérie ont déjà commencé à communiquer la liste de dossiers à fournir pour l'obtention de crédits spécial véhicules. Le crédit à la consommation qui s'adresse aux nationaux résidents et est destiné à la promotion de la production nationale tombe à pic avec le nouveau label du constructeur français installé à Oued-Tlelat à Oran. En d'autres termes, le public perd mais le privé gagne à coup sûr.