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Un long chemin de luttes et de sacrifices !
Journée internationale de la presse
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 05 - 2016

L'Algérie enregistre a enregistré cette année encore un mauvais score en matière de liberté de la presse qui a été classée à la 129e place.
L'Algérie enregistre a enregistré cette année encore un mauvais score en matière de liberté de la presse qui a été classée à la 129e place.
Malgré les efforts consentis par l'Etat, la situation reste en deçà des espérances de la corporation surtout pour les journalistes du secteur privée qui souffrent de plusieurs malaises : rémunérations dérisoires, logements, non affiliation a la sécurité sociale....
Chaque 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse instituée depuis 1993 par l'Onu, les langues se délient. La fête n'est pas du goût de la corporation qui reste la plus lésée et la plus vulnérable malgré la réalisation de quelques acquis. Mais les avis restent partagés sur la question.
Et les faits démontrent que cette liberté n'est qu'illusion ou un discours creux, qui a du mal à se réaliser. Car de différentes manières on essaye de réduire en silence les voix discordantes et on s'emploie à donner des tours de vis afin d'empêcher les formes démocratiques de contestation. Dans ce cadre, des amendements ont été introduits dans le code de l'information de 1990 et le droit de la presse a été constitutionnalisé.
Cependant des juristes spécialisés voient la réalité des faits autrement. Me Khaled Bourayou, avocat spécialisé dans le droit de la presse, estime que "les lois certes existent mais le journaliste reste toujours exposé à un code pénal endurci".
Il faut noter que le délit de presse a été certes dépénalisé mais cette année des journalistes, dessinateurs de presse et blogueurs ont été incarcérés et remis en liberté souvent après une pression de la corporation et de l'opinion publique. En somme, les articles du code de procédure pénale dont celui 144 bis sont omniprésents et pèsent comme une épée de Damoclès sur la tête des journalistes.
L'éthique au sein de la presse: deux poids, deux mesures
L'autorité de régulation de l'audiovisuel instituée par décret est l'organisme qui doit réguler le paysage audio-visuel qui se caractérise par un foisonnement de chaînes TV de tous bords. Mais bien des aventures ont été nettement stoppées faisant les frais de "dérives" et "abus" selon les expressions de l'Arav. Se conformer strictement à la loi est le leitmotiv de cet organe. De même que la même autorité pour la régulation de la presse écrite est censée le faire.
Mais faute de création de cet organe, les nombreux journaux créés souvent dans la cacophonie et l'anarchie ne s'adonnent pas à un respect des considérations de la déontologie. En attendant, ce sont les journalistes qui s'impliquent dans un débat éternel autour de "la responsabilité et l'éthique" face à ceux qui estiment que la liberté de la presse est toujours bâillonnée par d'autres formes de pression.
Le journaliste, maillon faible
Le ministère de la Communication dénombre plus de 4.000 journalistes tous statuts confondus. Mais dans l'ensemble, les conditions socio-professionnelles pour la plupart sont au stade précaire. L'Etat a mis le paquet pour la revalorisation de la presse publique en lui consentant salaires dignes et avantages sociaux afférents alors que ceux de la presse privée végètent avec des bas salaires et l'absence de protection sociale pour beaucoup de cas.
Les propriétaires de journaux dont certains ne sont pas issus du milieu professionnel s'emploient à garder intacts les recettes publicitaires à leur profit, laissant les journalistes exercer leur métier dans des conditions lamentables et "misérables".
Des journalistes se retrouvent au bas du tableau sans logements décents (il y en a qui dorment dans des petits hôtels), sans cadre évolutif de leurs carrières et avec très peu de considérations sur le plan social. Pour ce qui est de la formation et le recyclage, les journalistes ne sont pas pris en charge par leurs organismes employeurs.
C'est le tableau peu reluisant d'une corporation en mal d'être qui illustre que le combat pour recouvrer ses droits s'annonce long et laborieux. Seule une instance syndicale forte et représentative pourrait inverser l'ordre des choses estiment la plupart des journalistes rencontrés qui tentent en effet de ressouder les rangs pour une telle initiative.
Malgré les efforts consentis par l'Etat, la situation reste en deçà des espérances de la corporation surtout pour les journalistes du secteur privée qui souffrent de plusieurs malaises : rémunérations dérisoires, logements, non affiliation a la sécurité sociale....
Chaque 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse instituée depuis 1993 par l'Onu, les langues se délient. La fête n'est pas du goût de la corporation qui reste la plus lésée et la plus vulnérable malgré la réalisation de quelques acquis. Mais les avis restent partagés sur la question.
Et les faits démontrent que cette liberté n'est qu'illusion ou un discours creux, qui a du mal à se réaliser. Car de différentes manières on essaye de réduire en silence les voix discordantes et on s'emploie à donner des tours de vis afin d'empêcher les formes démocratiques de contestation. Dans ce cadre, des amendements ont été introduits dans le code de l'information de 1990 et le droit de la presse a été constitutionnalisé.
Cependant des juristes spécialisés voient la réalité des faits autrement. Me Khaled Bourayou, avocat spécialisé dans le droit de la presse, estime que "les lois certes existent mais le journaliste reste toujours exposé à un code pénal endurci".
Il faut noter que le délit de presse a été certes dépénalisé mais cette année des journalistes, dessinateurs de presse et blogueurs ont été incarcérés et remis en liberté souvent après une pression de la corporation et de l'opinion publique. En somme, les articles du code de procédure pénale dont celui 144 bis sont omniprésents et pèsent comme une épée de Damoclès sur la tête des journalistes.
L'éthique au sein de la presse: deux poids, deux mesures
L'autorité de régulation de l'audiovisuel instituée par décret est l'organisme qui doit réguler le paysage audio-visuel qui se caractérise par un foisonnement de chaînes TV de tous bords. Mais bien des aventures ont été nettement stoppées faisant les frais de "dérives" et "abus" selon les expressions de l'Arav. Se conformer strictement à la loi est le leitmotiv de cet organe. De même que la même autorité pour la régulation de la presse écrite est censée le faire.
Mais faute de création de cet organe, les nombreux journaux créés souvent dans la cacophonie et l'anarchie ne s'adonnent pas à un respect des considérations de la déontologie. En attendant, ce sont les journalistes qui s'impliquent dans un débat éternel autour de "la responsabilité et l'éthique" face à ceux qui estiment que la liberté de la presse est toujours bâillonnée par d'autres formes de pression.
Le journaliste, maillon faible
Le ministère de la Communication dénombre plus de 4.000 journalistes tous statuts confondus. Mais dans l'ensemble, les conditions socio-professionnelles pour la plupart sont au stade précaire. L'Etat a mis le paquet pour la revalorisation de la presse publique en lui consentant salaires dignes et avantages sociaux afférents alors que ceux de la presse privée végètent avec des bas salaires et l'absence de protection sociale pour beaucoup de cas.
Les propriétaires de journaux dont certains ne sont pas issus du milieu professionnel s'emploient à garder intacts les recettes publicitaires à leur profit, laissant les journalistes exercer leur métier dans des conditions lamentables et "misérables".
Des journalistes se retrouvent au bas du tableau sans logements décents (il y en a qui dorment dans des petits hôtels), sans cadre évolutif de leurs carrières et avec très peu de considérations sur le plan social. Pour ce qui est de la formation et le recyclage, les journalistes ne sont pas pris en charge par leurs organismes employeurs.
C'est le tableau peu reluisant d'une corporation en mal d'être qui illustre que le combat pour recouvrer ses droits s'annonce long et laborieux. Seule une instance syndicale forte et représentative pourrait inverser l'ordre des choses estiment la plupart des journalistes rencontrés qui tentent en effet de ressouder les rangs pour une telle initiative.


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