Le monde est-il fou. Les hommes et les femmes se donnent la mort facilement. Le suicide, phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur à travers le monde, n'épargne pas l'Algérie. Déprimés, de plus en plus de jeunes se donnent la mort ces dernières années. Le monde est-il fou. Les hommes et les femmes se donnent la mort facilement. Le suicide, phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur à travers le monde, n'épargne pas l'Algérie. Déprimés, de plus en plus de jeunes se donnent la mort ces dernières années. Rien que ce mardi, des journaux font état de deux suicides en quatre jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Un jeune commerçant résidant au village Ighil-Boulkadi, dans la commune de Souk el-Ténine, s'est pendu. Un autre jeune s'est également donné la mort de la même façon au village Ighil- Issiouène. Ainsi, deux histoires psychodramatiques que nul n'a pu comprendre dans la région car, dans les deux cas, rien ne laissait présager cette fin tragique. Le suicide touche désormais toutes les catégories sociales et essentiellement des jeunes. Chaque année, la comptabilité macabre des suicides continue à consterner la société. On ne peut, malheureusement, pas les prévoir. Le suicide est une énigme pour les proches de celui qui passe à l'acte comme pour la société. Celui qui met fin à ses jours interpelle tout son entourage, que soient présentes ou non des causes identifiées, qu'il ait manifesté ou non préalablement des signes de souffrance, de dégoût de la vie ou de folie. Le suicide interroge la société, qu'il soit discret ou ostentatoire. Plus qu'un phénomène de société, le suicide est en passe de devenir en Algérie l'une des principales causes de mortalité, en dépit de la mise en garde des spécialistes qui ont tiré maintes fois la sonnette d'alarme. Et pourtant pour la majorité, ils ont fait de longues années d'études, rêvé d'un bel avenir, espéré que leurs efforts soient récompensés leur permettant de vivre décemment. En vain. La situation socioéconomique que traverse le pays ces dernières années, est à l'origine de cette situation. Mais pas seulement. En l'absence de statistiques officielles et d'études scientifiques, ce phénomène apparaît comme nouveau, notamment par son ampleur. Ceux qui s'y intéressent, en particulier des sociologues, en sont réduits aux hypothèses suivantes. Pour les femmes, par exemple, le geste désespéré est souvent la conséquence des mêmes souffrances : un mariage arrangé, forcé, une grossesse non désirée, un chagrin d'amour. C'est ce que montrent les rares études faites à partir de chiffres de la police et des hôpitaux. Quant aux hommes, le suicide en Algérie apparait moins ou pas du tout avant les années 90. L'apparition de la violence durant la tragédie nationale, avec son cortège d'horreurs, de tueries et de massacres collectifs, a banalisé la mort et la souffrance. Mais également le désespoir des jeunes attirés par une vie meilleure sur la rive nord de la Méditerranée, telle qu'ils l'imaginent et la voient grâce aux chaînes de télé étrangères, l'impossibilité de rejoindre "l'Eldorado" européen tant rêvé, constituerait le facteurs déclenchant. Face à cette situation la société doit se pencher sérieusement sur ce phénomène. Car, le suicide ne doit pas être une fatalité. On peut en atténuer les causes pour peu que les pouvoirs publics s'impliquent dès lors qu'il s'agit d'un problème de santé publique. Rien que ce mardi, des journaux font état de deux suicides en quatre jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Un jeune commerçant résidant au village Ighil-Boulkadi, dans la commune de Souk el-Ténine, s'est pendu. Un autre jeune s'est également donné la mort de la même façon au village Ighil- Issiouène. Ainsi, deux histoires psychodramatiques que nul n'a pu comprendre dans la région car, dans les deux cas, rien ne laissait présager cette fin tragique. Le suicide touche désormais toutes les catégories sociales et essentiellement des jeunes. Chaque année, la comptabilité macabre des suicides continue à consterner la société. On ne peut, malheureusement, pas les prévoir. Le suicide est une énigme pour les proches de celui qui passe à l'acte comme pour la société. Celui qui met fin à ses jours interpelle tout son entourage, que soient présentes ou non des causes identifiées, qu'il ait manifesté ou non préalablement des signes de souffrance, de dégoût de la vie ou de folie. Le suicide interroge la société, qu'il soit discret ou ostentatoire. Plus qu'un phénomène de société, le suicide est en passe de devenir en Algérie l'une des principales causes de mortalité, en dépit de la mise en garde des spécialistes qui ont tiré maintes fois la sonnette d'alarme. Et pourtant pour la majorité, ils ont fait de longues années d'études, rêvé d'un bel avenir, espéré que leurs efforts soient récompensés leur permettant de vivre décemment. En vain. La situation socioéconomique que traverse le pays ces dernières années, est à l'origine de cette situation. Mais pas seulement. En l'absence de statistiques officielles et d'études scientifiques, ce phénomène apparaît comme nouveau, notamment par son ampleur. Ceux qui s'y intéressent, en particulier des sociologues, en sont réduits aux hypothèses suivantes. Pour les femmes, par exemple, le geste désespéré est souvent la conséquence des mêmes souffrances : un mariage arrangé, forcé, une grossesse non désirée, un chagrin d'amour. C'est ce que montrent les rares études faites à partir de chiffres de la police et des hôpitaux. Quant aux hommes, le suicide en Algérie apparait moins ou pas du tout avant les années 90. L'apparition de la violence durant la tragédie nationale, avec son cortège d'horreurs, de tueries et de massacres collectifs, a banalisé la mort et la souffrance. Mais également le désespoir des jeunes attirés par une vie meilleure sur la rive nord de la Méditerranée, telle qu'ils l'imaginent et la voient grâce aux chaînes de télé étrangères, l'impossibilité de rejoindre "l'Eldorado" européen tant rêvé, constituerait le facteurs déclenchant. Face à cette situation la société doit se pencher sérieusement sur ce phénomène. Car, le suicide ne doit pas être une fatalité. On peut en atténuer les causes pour peu que les pouvoirs publics s'impliquent dès lors qu'il s'agit d'un problème de santé publique.