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La dissolution du DRS n'implique pas forcément l'avènement de l'Etat civil.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 02 - 2016

Les changements opérés au sein du DRS et sa dissolution pure et simple en janvier 2016 ne sont porteurs de progrès que si les nouveaux services rompent avec les anciennes pratiques. En d'autres termes, si leur mission consiste toujours à contrôler la société en vue d'empêcher l'émergence d'une dynamique de changement, on pourra dire que le DRS n'a changé que de nom.
Ainsi, bien que les Saidani and Co essayent de tromper l'opinion en invoquant l'avènement de l'Etat civil, la réalité finira vite par les rattraper. Car, comme le démontre si bien Yassine Temlali, dans un article intitulé « fin de la police politique ou restauration d'une présidence régalienne », aucun des deux modèles ne permettrait le renforcement de l'Etat civil tant rêvé par les Algériens avant même que le pays n'accède à sa souveraineté.
Et pourtant, si cette décision avait été prise en toute transparence, elle aurait bénéficié d'un large consensus. En effet, cette ancienne revendication de l'opposition constitue le premier pas vers la refondation de l'Etat moderne. Ainsi, bien que l'Algérie doive avoir, comme tous les pays du monde, des services secrets, il n'en reste pas moins que ces derniers ne doivent en aucun cas jouer les premiers rôles dans la vie politique du pays.
Du coup, avant de s'enflammer après l'annonce de la dissolution du DRS, force est de reconnaître que la façon opaque dans laquelle le changement est intervenu n'augure pas d'un grand bouleversement. Contrairement à ce que l'on puisse entendre ça et là sur la nécessité d'une telle restructuration –il faut par ailleurs rappeler que cette idée de dissolution du puissant service dirigé par le général Toufik était inimaginable dans les années 1990 –, si les pratiques ne changent pas, on risque de tomber de charybde à Scylla.
C'est-à-dire, comme l'étaie Yassine Temlali, les affairistes risquent tout bonnement de prendre la place des hommes forts des années 1990. Parmi ces hommes forts, le nom d'Ali Haddad revient avec acuité. Chef d'une petite entreprise familiale, Haddad est désormais incontournable. Son soutien au chef de l'Etat lui permet de bénéficier « depuis 1999 de 2,5 milliards de dollars de marchés publics ».
Cependant, bien qu'on ne puisse pas regretter la disparition d'une structure qui a plombé la vie politique du pays depuis près de trois décennies, les inquiétudes ne disparaissent pas pour autant. Et pour cause ! Comme la distribution des marchés, le débat échappe totalement au citoyen. D'ailleurs, le simple observateur a l'impression qu'il s'agit d'une victoire d'un clan sur un autre.
De la même manière, le manque de clarté renseigne sur le déficit démocratique de nos institutions. Ailleurs, on sait que les services secrets sont sous la tutelle du pouvoir politique. Aux Etats-Unis, par exemple, la nomination du responsable de la CIA n'est commentée que pour signaler le changement à la tête de la plus puissante centrale d'espionnage. D'ailleurs, les rôles sont tellement définis au préalable que la presse ne s'attarde pas sur l'événement. Ce qui n'est pas le cas en Algérie. Les nostalgiques regrettent même la disparition de ce service.
Pour conclure, il va de soi que la promesse d'un Etat civil répondant aux normes démocratiques est loin de voir le jour. À moins que celui-ci soit entre les mains d'une bourgeoisie sans scrupules. Force est d'admettre que ce dernier ne diffère pas de celui qui a existé jusque-là, dans la mesure où les deux empêchent justement l'avènement de l'Etat de droit.
Aït Benali Boubekeur


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