Abdelkader Benda�m�che, le commissaire du Festival national de la chanson cha�bi, a bien voulu revenir, avec son verbe facile, sur les p�rip�ties de ce rendez-vous musical national sans oublier de se projeter sur les prochaines actions. Le Soir d�Alg�rie : quelles sont vos appr�ciations sur le d�roulement du festival ? Abdelkader Benda�m�che : Je suis satisfait � 100 % car tout ce que nous avons pr�vu est en train d��tre r�alis�. Les r�sultats commencent d�j� � se faire sentir. Sans m�immiscer dans le travail des membres du jury, je peux dire que les candidats se sont surpass�s et ont beaucoup travaill�. Ils ont fait un saut qualificatif extraordinaire. Je suis aussi ravi de voir le public qui a r�pondu en masse, les jeunes et surtout les familles. Il y a aussi le second espace, celui du th��tre de plein air Fadhila-Dziria qui affiche complet chaque soir�e. Les activit�s en parall�le donnent-elles satisfaction ? Effectivement, les journ�es d��tude sont une autre satisfaction. C�est vrai que nous avons commenc� timidement, il y a quelques ann�es, mais actuellement, nous le faisons � grande �chelle dans les wilayas. Aujourd�hui, il y a l�aide de l�Institut national sup�rieur de la musique (INSM) pour r�aliser notre r�ve, celui de confirmer ce slogan appel� �la connaissance et le savoir dans l��tude de la chanson cha�bi�. C�est un v�ritable r�servoir, par le biais de la po�sie populaire, des connaissances des Alg�riens qui se trouve dans ces po�sies. Celui qui sait les interpr�ter est ce chanteur cha�bi. Voil� un v�hicule que nous mettons en place � travers les jeunes chanteurs cha�bi. Les �tudes sont importantes dans la continuit� de la pr�servation de ce genre musical et de son d�veloppement. Cette ann�e, nous avons organis� cinq conf�rences. Qui d�cide des th�mes de ces conf�rences ? C�est la commission p�dagogique du comit� d�organisation qui d�cide des th�mes � d�velopper. Ce sont des th�mes en �troite collaboration avec ce que requiert la vie d�un interpr�te de cha�bi. C�est la th�orie et la m�thode dans l�interpr�tation du cha�bi car ce n�est pas n�importe quelle personne qui peut chanter ce genre musical qui a ses r�gles, ses r�gles, son histoire. Il y aussi le domaine de la po�sie populaire. L�, il faut passer en revue tout ce patrimoine sp�cifique qui est tr�s diversifi�. Aussi, nous publions, chaque ann�e, un livre qui consacre toutes les po�sies populaires qui sont interpr�t�es. Dans ces conf�rences, un amateur peut se retrouver. Il faut parler le langage de l�interpr�te avec toutes les explications possibles � m�me de lui faciliter la t�che. Est-ce que des personnes ��prises� d�autres genres musicaux ont �t� r�cup�r�es ? Nous sommes en train de constater depuis deux ans que le monde des associations commence � s�int�resser � notre mission. Elles nous rejoignent lors des �tudes que nous menons. Le jury re�oit-il des directives ? Jamais. Cependant, nous donnons un canevas comme ligne directrice � travers les crit�res de notation. En tant que responsable, je n�ai jamais intervenu dans le choix du jury. Je re�ois les r�sultats � la fin du festival et je les annonce au public. Quel est votre avis sur les observateurs qui remarquent que les th�mes des chansons interpr�t�es convergent vers le religieux ? Il faut que l�on se le dise au d�part. L�origine de ce genre musical qui s�appelait �cha�bi populaire� avant l�ind�pendance et madih dini(chant religieux) avant 1946 �tait d�essence religieuse. Ce n�est que depuis l�ind�pendance � aujourd�hui que les choses commencent � se d�lasser et que le cha�bi de nos jours prend en charge le genre haouzi, l�aroubi et les genres environnants. Tout ce m�lange musical et de type de po�sie se retrouve dans le cha�bi. Avez-vous recens� des besoins nouveaux � inclure en 2012 ? Nous continuerons notre chemin dans la formation et c�est le ma�tre-mot de notre vision. Juste apr�s cette �dition et un court repos, nous irons vers l�ouest du pays pour organiser des journ�es d��tude sur la chanson cha�bi et d�nicher de nouvelles voix. Pour votre information, l�ouverture de la 7e �dition aura lieu le 4 ao�t 2012. Ce sera en sorte une ��dition-bilan�. Nous rappellerons tous les laur�ats des six pr�c�dentes �ditions et ferons �un cocktail� avec des productions communes sans oublier la formation ainsi que des tourn�es artistiques. Et que se passe-t-il entre deux �ditions comme activit�s ? Comme je l�ai dit auparavant, il y aura des tourn�es et des journ�es d��tude. Chacune d�elle dure trois jours. Vers le mois d�octobre, nous irons � Chlef et nous organiserons de telles journ�es dans trois autres villes de l�ouest du pays pour une dur�e totale de neuf jours. Lors de ces rendez-vous, il y aura la pr�sentation des laur�ats aux jeunes de chaque localit�. Puis nous y reviendrons pour les pr�s�lections locales. D�abord, ce sera les inscriptions avec un chiffre habituel, avoisinant les 200 � 300 candidats. Nous proc�derons aux �liminatoires pour arriver � un groupe de 25 finalistes au lieu des 30 des pr�c�dentes finales. Ce sera la �cr�me� de toute cette longue action. En outre, il y aura d�autres tourn�es o� nos quatre laur�ats de cette ann�e animeront, tous seuls, des soir�es, accompagn�s par un orchestre. Vous pensez, � l�instar des autres genres musicaux, � un matraquage m�diatique pour l�imposer ? Le matraquage m�diatique n�est pas tout � fait le terme mais c�est le travail effectu� sur le terrain et nous voudrions qu�il soit visible � travers la presse. Cela nous permettra d�atteindre toutes les potentialit�s dans ce domaine. Nous souhaitons que l��cho d�une conf�rence aille un peu plus loin. C�est notre r�le de communiquer en direction des Alg�riens, quel que soit l�endroit o� ils se trouvent. Ne pensez-vous pas � internationaliser ce festival ? Nous n�avons pas cette pr�tention. Il faut dire que ce genre musical est extr�mement li� � l�Alg�rie. Si nous aurons, un jour ou l�autre, envie ou besoin d�inviter des chanteurs �trangers, nous le ferons comme nous l�avons fait auparavant avec des chanteurs �migr�s. C�est possible de le refaire en 2012 avec peut-�tre des chanteurs marocains qui �uvrent dans ce sens. Comme nous d�passons le travail de nos amis marocains, nous aimerions bien qu�ils viennent voir � l��uvre et nous aider par leurs points de vue historique, sociologique, culturelle et artistique du melhoun. Nous partageons avec eux ce genre (le melhoun) ; en Alg�rie, c�est la chanson populaire et au Maroc, il s�appelle le melhoun. Quand on parle de Sidi Kaddour El-Aalami, il est � M�kn�s et Sidi Lakhdar Benkhlouf, il est en Alg�rie mais il est pratiqu� au Maroc. Quand on �voque Benmsaieb, il est � Tlemcen mais il est pratiqu� beaucoup plus chez eux. Donc, il y a cette interf�rence qui est utile pour nous. Nous pourrons faire appel � nos fr�res marocains mais il restera le festival national alg�rien.