Les grandes villes d'Algérie sont généralement les plus embouteillées, avec un temps de trajet doublé à l'heure de pointe. Guelma arrive... pour occuper une bonne position. Dans la cité du 8-Mai-1945, le temps de trajet au centre-ville continue de s'accroître, en fin de matinée et le soir à l'heure de pointe. La circulation automobile ne cesse donc, de se compliquer dans la ville de Guelma, provoquant des pics de bouchons pour le moins paradoxal. «Et elle se compliquera davantage en l'absence d'un plan de circulation bien étudié», a annoncé un élu de la commune du chef-lieu de wilaya. Le cumul de bouchons a atteint un niveau jugé «exceptionnel» ces derniers jours. Des pics de centaines de mètres d'embouteillage, ont été recensés sur les principaux axes routiers de la ville, qui rendent la circulation quasi-impossible durant plusieurs heures de la journée. Les pires bouchons se forment au centre-ville, notamment au niveau des boulevards 1er-Novembre, et du Volontariat. Mais surtout le boulevard Souidani-Boudjemaâ, un tronçon incontournable pour les automobilistes et même pour les piétons, et qui reste le point le plus saturé de Guelma. Une situation qui empire de jour en jour, en dépit de l'aménagement de certains giratoires. «Ça devient de plus en plus difficile de circuler à Guelma entre 17 h et 20 h. Trop de monde et un parc automobile saturé. On est obligé de mettre beaucoup de temps pour traverser le centre-ville», nous déclare un chauffeur de taxi. Ali, un jeune cadre ajoute : «C'est devenu insupportable aux heures de pointe. On circule lentement car pour traverser le centre-ville, il faut emprunter le boulevard Souidani-Boudjemaâ. Il en résulte des embouteillages, des saturations et des pertes de temps. A cela, s'ajoutent le stationnement anarchique et «le diktat» des bus de transport urbain qui étouffent le trafic et qui compliquent la fluidité davantage». «Regardez devant», s'exclame une femme au volant, qui vient d'être frôlée par un scooter. Et d'enchaîner «des motos qui slaloment, grillent le feu rouge, et qui font parfois des queues de poissons, un vélo qui se faufile sur la droite...». «En voiture, en bus ou à pied, la circulation à Guelma est devenue un véritable enfer», se plaignent les riverains. Avec des désagréments en cascade sur leur cadre de vie, les nids-de-poule, les camions-frigos, les fourgons de livraison en double file... «Pour circuler en ville, on n'a pas vraiment d'échappatoires, le grand boulevard Souidani-Boudjemaâ est désormais complètement condensé.» Les deux roues sont à l'arrêt sur les espaces réservés au stationnement, pour empêcher les voitures de se garer. Les carrefours et les intersections dotés de feux tricolores sont encombrés par les Subsahariens et les Syriens, qui investissent ces endroits pour s'adonner à la mendicité. Un automobiliste s'impatiente, klaxonne longuement... Il s'agit d'un véritable fléau qui affecte le quotidien des Guelmis. Selon eux, il a empiré au cours de ces derniers mois. Un moyen de laisser entendre que les embouteillages ont forcément explosé à Guelma. «Surtout que les espaces réservés aux voitures ont aussi sacrément diminué, grignotés par les bus de transport urbain, les deux roues et même les piétons», declarent-ils.