Par Kader Bakou N'attendez plus le «printemps arabe», il est déjà venu. Il a même triomphé en Algérie. Les plus grandes victoires sont celles de l'esprit et le «printemps arabe» a changé la mentalité et la culture des Algériens. Il a aussi définitivement assuré la généralisation de la langue arabe et il ne reste pratiquement que sur les banderoles des stades de football ou le français résiste encore. Maintenant, même des «berbéristes» de longue date rejettent l'existence d'une spécificité ou «exception culturelle» algérienne et soulignent «l'unité du destin de la nation arabe». Le «printemps arabe» a donné un second souffle à l'islamisme en perte de vitesse sur les plans idéologique et politique. L'Algérien autrefois ouvert sur l'universalisme et les autres cultures a changé. L'Algérien aujourd'hui a changé d'état d'esprit et ne parle que de problèmes et de malheurs. «Le printemps arabe» a beaucoup coûté à l'Algérie (en grèves, émeutes, fermeture des routes, etc.) et bouffé un argent fou, jeté par les fenêtres, alors qu'il aurait pu servir aux financements productifs. Les dommages collatéraux du «printemps arabe» sont certainement énormes, en manque à gagner pour le pays. Il a également bien joué sont rôle d'épouvantail face aux éventuels investisseurs. Ceux qui ont bloqué les choses sur le plan politique, les adeptes du statu quo, portent une grande responsabilité dans cette situation «kafkaïenne». K. B.
