La qualité de l'enseignement requiert davantage d'efforts, plaidait hier le rapporteur spécial du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies sur le droit à l'éducation, Kishore Singh. Hôte ces derniers jours de plusieurs ministres, le rapporteur spécial avait rencontré hier le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme ainsi que des représentants du mouvement associatif algérien. Certes, Kishore Singh considère que l'Algérie a bien œuvré dans la consécration du droit à l'éducation, en termes de législation et de respect des conventions internationales, d'investissement dans la réalisation des infrastructures, de généralisation de l'enseignement... Des efforts doivent être cependant davantage consentis en vue de développer l'éducation technique et professionnelle, généraliser l'éducation de qualité et orienter le système d'enseignement vers la qualité, estimera le représentant de l'instance onusienne, mettant en avant l'implication institutionnelle et entrepreneuriale davantage marquée. Au-delà de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et des questions de statuts, Kishore Singh estimera que la formation des enseignants doit être continue, mieux valorisée et consolidée par des compétences technologiques. Outre la nécessité de développer une éducation basée sur les valeurs humaines, humanistes, l'équité et la justice, le rapporteur spécial plaidera l'importance de la participation de la société civile à la consécration du droit à l'éducation. De même, Kishore Singh focalisera sur la consécration de l'égalité de genre, estimant que le droit des filles à la scolarisation n'est pas à justifier mais est un droit inaliénable. Cherif Bennaceur CNAPEST Un conseil national tendu Les travaux du conseil national du Cnapest qui avaient débuté vendredi n'avaient toujours pas pris fin hier en fin de journée. Au terme de plus de quarante-huit heures de travaux, les membres du conseil national n'avaient toujours pas fait part de leur décision. Ils devaient trancher sur la question de rejoindre ou pas le front de la contestation composé de sept syndicats du secteur qui ont opté pour une grève commune le 10 février prochain. Le Cnapest s'était montré réticent vis-à-vis de cette initiative avant de s'en remettre à sa base qui doit prendre une décision. Son coordonnateur national avait laissé entendre que des expériences antérieures de coordination intersyndicale n'avaient pas été concluantes. Lors du dernier conseil tenu le 10 janvier dernier, le Cnapest avait regretté que les pourparlers avec la tutelle n'aient, au final, servi à rien du tout, estimant que non seulement la tutelle n'était pas prédisposée à répondre aux doléances du syndicat mais que, pire encore, il y avait intention de revenir sur des acquis déjà arrachés. Les adhérents du Cnapest avaient alors été appelés à tenir des assemblées générales avant que le conseil national ne tranche sur l'attitude à adopter.