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Enquête-Témoignages
On s'aimait, mais on a divorcé
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 07 - 2016

Se lier à une autre personne pour le meilleur et pour le pire pour toute la vie est la promesse ou le serment que se fait chaque couple amoureux lors de son mariage. Lorsqu'une séparation se produit, les conséquences sont importantes dans n'importe quel couple. Mais quel regard jette-t-on sur les divorces des couples ayant vécu le grand amour ?
Roquia, 36 ans, cadre dans une entreprise publique :
«je ne pouvais en vouloir à personne»
«A l'université, j'ai rencontré mon futur ex-mari. Nous nous sommes connus pendant pratiquement tout le long de notre cursus universitaire. Dès la fin de nos études, pour nous, c'était une évidence de nous marier. Nous avons fait ce que nous appelons généralement un mariage d'amour. Nous étions jeunes, volontaires et surtout naïfs», raconte Roquia en évoquant les premières années de mariage. «Mon ex-mari avait commencé à travailler très rapidement et exigé que je reste à la maison pour m'occuper de mes beaux-parents, même s'ils étaient jeunes. Je n'ai rien trouvé à redire d'autant plus que nous en avions parlé avant notre mariage. Mes parents ont essayé de me sensibiliser à l'importance d'être autonome financièrement d'autant plus que j'avais réussi à finir mes études universitaires et décroché mon concours pour le magister.
Trop naïve, pour moi, cela ne constituait nullement un problème du fait que je ne manquais de rien. Ce qui commençait à être problématique était les remarques désobligeantes de ma belle-mère, secondée par son mari. Ils ne manquaient aucune occasion pour me critiquer devant mon mari ou pire, l'inciter à être violent surtout s'ils remarquaient que nous étions complices ou bien qu'on se comprenait sans mot dire. Au fil des semaines et des mois, mon ex-mari devenait de plus en plus nerveux et violent. Notre amour commençait à s'effriter du fait que mes beaux-parents ne cessaient de me dénigrer, même ma famille n'était pas épargnée. Cela durait du lever du jour jusqu'au soir. Lorsque mon mari rentrait du travail, on ne lui laissait aucun répit : avant même de prendre ses aises, on lui disait que j'ai parlé trop fort, ou bien que j'ai fermé la porte trop violemment ou encore que j'ai cuisiné trop salé volontairement. Tout était bon pour me casser.
Au départ, je ne répondais pas, mais le rythme devenait de plus en plus soutenu, jusqu'au jour où, pour satisfaire tout le monde, mon ex-mari m'a giflée avec une telle hargne que ma tête a cogné la porte. Cela n'était pas seulement violent physiquement mais surtout moralement», poursuit Roquia les larmes aux yeux. «Huit ans après notre divorce, je suis toujours traumatisée et je ressens encore le choc de cette gifle. Je n'aurais jamais imaginé que l'homme que j'aimais et pour qui j'ai fait des sacrifices pouvait lever la main sur moi, d'autant plus que je venais d'apprendre que j'étais enceinte. Dans la soirée, je n'ai même pas pu appeler ma famille parce mes beaux-parents m'ont confisqué mon téléphone. Je me suis senti piégée. Par la suite, mon ex-mari s'est excusé et a essayé de se rattraper. Mais il y avait quelque chose qui s'est brisé en moi. Je ne sortais même plus de ma chambre sauf pour faire le ménage et préparer les repas. Une vraie femme de ménage qui travaillait à l'œil. C'était horrible. Même ma grossesse fut un supplice. Je n'arrêtais pas de pleurer. Mes parents ne pouvaient me voir que sous surveillance et je ne pouvais pas me plaindre. J'ai dû attendre mon accouchement et c'est à l'hôpital que j'ai pu tout raconter à ma mère. Cela a été une délivrance. Heureusement qu'elle s'est montrée compréhensive. Elle a tout expliqué à mon père et ils ont convenu de me rammener directement chez eux avec ma fille. Mon ex-mari a tenté de dire que tout allait renter dans l'ordre. Mais dès mon retour au domicile conjugal, le jour même, il m'a asséné des coups de ceinture sur tout mon corps en criant que je lui avais fait honte devant toute sa famille et que je lui ai fait du chantage à cause de notre fille. Heureusement que ma mère m'a confié un autre téléphone que j'ai caché soigneusement dans le landeau de mon bébé. Je l'ai donc appelé au secours. Mes parents, affolés, sont venus chez moi accompagnés d'un médecin pour constater les faits. C'était affreux, j'avais des marques partout. Mes parents ont ramassé mes effets dans un sac poubelle et nous sommes sortis pour déposer plainte. Mes parents m'ont soutenue et à aucun moment ils ne m'ont blâmée ; au contraire, ils m'ont encouragée à chercher du travail. Pour moi, cela a été une double peine parce que c'est moi qui ai choisi mon mari, j'ai écouté mon cœur et je me suis retrouvée avec un enfant sur les bras et un traumatisme psychologique important. Je veux dire que lorsqu'un membre de la famille vous impose ou vous choisit un conjoint, vous pouvez toujours lui en vouloir si cela ne marche pas mais dans le mariage d'amour, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même.»
Souad, 45 ans, employée :
«j'ai tout perdu à cause de mon ex-mari»
C'est la gorge nouée que Soumia évoque son mariage raté. Elle l'entame ainsi : «A cause de mon ex-mari, j'ai tout perdu que ce soit ma famille ou ma dignité. J'ai mis du temps pour me reconstruire et je commence à peine à reprendre goût à la vie. J'ai connu mon désormais ex-mari lors d'un séminaire. Cela a été un vrai coup de foudre. Nous avons tout de suite sympathisé et échangé nos coordonnées. Il m'avait appelé le soir même pour me souhaiter une bonne nuit et me dire que cela a été la meilleure journée de sa vie. En quelques semaines, nous sommes devenus inséparables. Je ne me suis pas trop interrogée sur sa vie personnelle en pensant qu'il exerçait dans le même secteur que moi et c'est ce qu'il m'avait confirmé. J'ai expliqué à mes parents qu'un prétendant avec sa famille allait se présenter dans quelques jours. Je ne leur ai même pas laissé l'occasion de me poser des questions. Je n'ai pas voulu qu'ils émettent un quelconque commentaire. Et ils ont accepté pensant que j'étais assez mature pour choisir un époux.
Quelques jours avant notre mariage, il m'apprend qu'il a démissionné de son poste de travail. Mais il m'explique que le mariage n'est pas annulé, que ce n'était pas grave et qu'il trouvera du travail facilement. J'ai caché cette nouvelle à mes parents. Je me suis retrouvée devant le fait accompli, je ne voulais pas gâcher la fête. Après la cérémonie, il m'avait annoncé qu'il avait tout programmé pour le voyage de noces mais qu'il lui manquait quelques sous. Je me suis retrouvée à tout payer. Après le congé, j'ai repris le travail et lui restait à la maison pour dormir et traîner la savate. Lorsque j'évoquais la quête d'un éventuel emploi, il se mettait dans une colère noire. Et mes parents ne savaient rien de tout cela. Quant à moi je pensais que même ma belle-famille était dans l'ignorance, jusqu'au jour où je me suis plainte à sa mère. Elle m'a appris que c'était devenu une habitude et elle n'était nullement inquiète. Pour moi, je l'ai subi comme la honte de ma vie. Une fois, à cause de cette situation précaire, on s'est disputé. J'ai claqué la porte et je suis allée chez mes parents. Je leur ai tout expliqué. Ils m'ont dit de rester à la maison jusqu'à ce qu'il trouve du travail. Mais j'avais peur de le perdre. Le lendemain, il est venu et a promis qu'il chercherait du travail rapidement. Mes parents ont désapprouvé mon retour mais je ne les ai pas écouté. Cela a duré presque deux années.
Mes parents, ne supportant plus que je continue à être humiliée de la sorte, m'ont demandé de faire un choix : et j'ai choisi mon ex-mari. Cela a été l'erreur de ma vie. Mes parents ne m'ont pas pardonné et mon ex-mari a continué à vivre à mes crochets et moi à le traîner comme un boulet jusqu'au jour où je découvre qu'il me trompait depuis le début de notre mariage. Bref, j'ai tout perdu parce que j'ai cru en l'amour.»


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