Fraîchement élu à la présidence du CSA/NAHD, Mourad Lahlou, qui avait déjà occupé ce poste auparavant, revient avec beaucoup d'ambitions pour ce club. Affable et toujours disponible pour les médias qui le considèrent comme un bon «client», il revient dans cet entretien sur son projet qu'il envisage de mettre en œuvre durant son mandat. Le Soir d'Algérie : Vous venez d'être élu à la présidence du CSA/NAHD. Quel sera votre programme pour ce mandat ? Mourad Lahlou : C'est un programme qui comporte la restructuration du club. Nous avons également ce grand chantier pour l'aménagement de la salle omnisports au niveau du complexe. A ce sujet, je souhaite que la DJS puisse tenir son engagement pour le financement des travaux d'une salle qui a formé des champions d'Afrique dans le passé d'autant plus qu'il y a ce projet qui me tient à cœur. Quel projet ? Celui des trois écoles, c'est-à-dire celle du volley-ball, du basket-ball et du handball. Nous voulons démarrer ces écoles pour toutes les sections comme par exemple celles du judo et de la boxe. Quelles sont vos relations exactes avec la SSPA/NAHD ? Je suis le porte-parole officiel de l'équipe professionnelle de football du NAHD. Vous avez été le premier à dénoncer les carences du fameux article 6 qui empêche la rémunération des athlètes amateurs. Comment allez-vous gérer cette situation ? Cet article a créé un gros problème, et je l'avais déjà dénoncé dès sa parution au Journal officiel, mais je crois que monsieur le ministre des Sports a décidé de le geler en attendant la proclamation d'un avenant pour le modifier. Pour revenir à la situation antérieure. On vit en Algérie. Nous savons que depuis des décennies que les athlètes étaient payés. Si on veut briller aux JO ou sous les différentes compétitions internationales, il faut s'adapter et ne pas oublier que le sport est devenu un énorme business dans le monde entier et qui draine des sommes colossales. Cet article 6 freine l'évolution et le progrès de la pratique sportive en Algérie et peut aboutir à des situations alarmantes. Que voulez-vous dire ? Prenons un exemple. Un club professionnel de L2 qui rétrograde, on le verse en division amateur. Cela veut dire que ses joueurs qui étaient des professionnels vont devenir des amateurs et ne seront plus payés ? Non, j'espère que ce décret sera amendé au plus vite et que cet article sera abrogé. Passons à la question qui fâche. On dit que pour vous, le CSA n'est qu'un tremplin pour repartir à la conquête de la présidence de la LFP, voire celle de la FAF. Sincèrement, pour le moment, je ne pense qu'au NAHD. Je viens d'être installé et j'entends mener à bien ma mission pour ne pas trahir la confiance de ceux qui m'ont élu. Il n'y a aucun tremplin puisqu'il faut passer par là. Maintenant, est-ce un crime d'être ambitieux et de postuler à des postes plus importants ? Non, mais certains vous reprochent d'être opportuniste. Que leur répondez-vous ? Je ne suis ni un opportuniste ni quelqu'un qui utilise des tremplins. J'avais l'occasion d'occuper le poste de président auprès de plusieurs clubs, mais j'ai refusé parce que j'aime avant tout le NAHD que je veux servir. Oui, je reconnais que je suis ambitieux pour le NAHD, et je ne crois pas que ce soit un défaux, bien au contraire. D'ailleurs, dans une caserne, le caporal-chef a toujours l'ambition d'avancer en grade pour devenir sergent. Sans ambition, il n'y a pas de progression.