Nous sommes à la veille du mois de Ramadhan pendant lequel et les habitudes alimentaires et le rythme de vie changent complètement. Nous sommes aussi aux portes de l'été avec ses grandes chaleurs propices à la prolifération rapide de microbes et autres bactéries capables, faute de prévention et d'hygiène, de nuire gravement aux personnes par l'absorption de produits alimentaires avariés, pris individuellement ou collectivement lors de certaines cérémonies tels que les mariages, etc. Pour rappeler à tous les mesures préventives à prendre, les Directions du commerce et de la santé publique ont organisé une journée de sensibilisation jeudi dernier au niveau de la bibliothèque municipale de Aïn Defla, à laquelle ont pris part, outre plusieurs associations, tous les responsables des services concernés, même les services de sécurité. Le Dr Ayouni, chargé de la prévention a expliqué clairement les différents processus de contamination des produits alimentaires et leurs effets sur la santé humaine tout en faisant l'inventaire des agents pathogènes à l'origine des intoxications qui peuvent même être fatales, surtout pour certaines tranches d'âge notamment les nourrissons, les enfants et les personnes âgées ou celles sujettes à des maladies chroniques, agents qui peuvent modifier certains métabolismes qui peuvent être lourds de conséquences, surtout quand le système immunitaire est faible ou déficient. Sur le plan des statistiques, on relève, selon Mme Touahir, intervenante au nom de la DSP, qu'en 2013, il avait été enregistré 37 cas d'intoxication par la consommation de viande hachée et la pâtisserie dont l'agent pathogène identifié comme étant la salmonelle nautifi (typhoïdique) dans 50% des cas, qu'en 2014, on a enregistré 85 cas d'intoxication dont 56% sont dus à l'ingestion de pâtisseries lors de fêtes familiales, en 2015, pas moins de 115 cas dus à la consommation de petit-lait, en 2016, il a été enregistré 81 cas d'intoxication dont 69% lors de fêtes familiales. Cependant, on s'estime heureux que depuis le mois de janvier dernier à ce jour, aucun cas d'intoxication n'a été enregistré. Cela relève vraiment du miracle, quand on voit ce qui se passe et ce qui se vend sur les étals de nos marchés. Du poisson vendu par des journées de canicule de 45° à l'ombre jusque dans l'après-midi, des produits périmés dont des boissons, du pâté, des gâteaux et autres sucreries, des conserves... Un paradoxe qui dépasse l'entendement quand on sait qu'au niveau de chaque municipalité, des agents de bureaux d'hygiène sont payés et qui ferment les yeux sur les pratiques de certains commerçants sans foi, ni loi qui rendent malades des citoyens en se remplissant les poches, et que les structures de santé sont obligées de prendre en charge les patients. A se demander si ces journées de sensibilisation ne sont pas purement formelles pour se donner bonne conscience d'avoir fait ce qu'il faut faire !!!!