A l'instar de l'Administration Kerry, notamment dans ses deux derniers rapports annuels, qui couvrait d'éloges l'Algérie pour sa contribution et son approche dans la lutte antiterroriste, la nouvelle équipe en charge du Département d'Etat n'a pas été avare en bons points à l'endroit de notre pays comme l'illustre le Country Report on Terrorism consacré à l'année 2016, rendu public jeudi. Dans un contexte global marqué par un déclin de l'activité terroriste à travers le monde, note le rapport, l'équivalent américain du ministère des Affaires étrangères a souligné l'importance de l'Algérie parmi ses partenaires impliqués dans la lutte antiterroriste. «L'Algérie a poursuivi sa campagne agressive pour éliminer toute activité terroriste sur son territoire et le long de ses frontières (...) contre Al-Qaïda au Maghreb et ses groupuscules alliés, ainsi que la branche algérienne de l'Etat islamique en Irak et au Levant, connue sous le nom de Jund Al-Khilafah», relève l'Administration américaine qui n'a pas manqué de souligner la difficulté induite par l'instabilité politique et sécuritaire dans la région, citant les réseaux criminels opérant à partir des pays du Sahel frontaliers avec notre pays, l'instabilité politique en Libye, les groupes terroristes opérant en Tunisie, le fragile accord de paix conclu au Mali, ainsi que le trafic de personnes et de drogue, des donnes «(qui) ont constitué de significatives menaces extérieures». Tout en rappelant que l'Algérie n'est pas membre de la coalition internationale mise sur pied pour combattre l'Etat islamique, notre pays a toutefois activement contribué à l'effort en participant, entre autres, à l'échange dans le domaine du renseignement, l'établissement de programmes pour le renforcement des capacités dans la lutte antiterroriste avec des pays voisins, et en prenant part au groupe de travail dans le cadre du Forum sur le contre-terrorisme, rappellent les chargés d'établir le rapport annuel américain avant de souligner que les autorités algériennes ont maintenu leur principe de «pas de concession» aux groupes ou individus auteurs de kidnappings. Selon le décompte des Américains, jusqu'à novembre dernier, 36 attaques terroristes ont été recensées en Algérie. Et aux fonctionnaires du Département d'Etat de rappeler les tirs de roquettes, en mars 2016, sur le site gazier de Krechba exploité par Sonatrach, les Britanniques de BP et les Norvégiens de Statoil, la mort de quatre soldats de l'ANP lors d'une opération combinée à Constantine moins d'un mois plus tard, et l'assassinat revendiqué par Daesh d'un policier en octobre à Constantine. L'Algérie, notent également les Américains, n'a pas été en reste sur le plan de la législation en renforçant son dispositif légal dans tout ce qui a trait au terrorisme, en total accord avec les résolutions 2178 et 2199 du Conseil de sécurité de l'ONU et le régime de sanctions énoncé par le même Conseil de sécurité dans le cadre de la lutte contre l'Etat islamique et Al-Qaïda. Ainsi, le Département d'Etat sous la direction de Rex Tillerson apprécie dans les mêmes proportions que l'Administration Kerry la contribution de l'Algérie dans l'effort international consenti pour l'élimination des menaces terroristes recensées un peu partout à travers le monde où, sur les douze derniers mois, tout autant que l'année précédente, il a été observé une diminution des actes criminels attribués aux 61 organisations terroristes «fichées» selon les critères propres aux Américains.