Le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière était jeudi dans la wilaya de Aïn Defla, où en compagnie du chef de l'exécutif de la wilaya, M. Benyoucef Aziz, il a effectué une viste de travail au niveau des 4 EPH, ceux de Aïn Defla, El Attaf, Miliana et Khemis Miliana, en plus de quelques établissements de santé privés. Dans chacun des hôpitaux visités, le ministre a refusé d'entrer dans les services et les salles de soins disant : «Il est préférable de ne pas déranger les malades et les personnels en plein travail d'une part et d'autre part, je sais, je connais les problèmes qui existent». Au niveau de l'hopital Makour-Hamou de Aïn Defla, l'envoyé du gouvernement fut à l'écoute des chefs des services d'oncologie et d'hémodialyse. En écoutant le Dr Abada Mohammed, chef de service d'oncologie, qui lui a fait savoir le processus de la prise en charge des patients atteints de cancer, à savoir que les malades passent par des étapes, selon les pathologies, grâce aux réseaux de relations personnelles entre médecins. le ministre a trouvé que «cette stratégie est inadmissible, doit cesser et doit absolument faire place à un réseau de malades» en ajoutant «nous avons mis sur pied des commissions d'experts qui travaillent sur la création de centres de soins spécialisés par pathologie. Le Dr Abada a soulevé les difficultés pour pogrammer des malades pour les traitements par radiothérapie car le centre de Blida, surchargé, ne peut plus répondre, ce qui oblige les patients de la région à s'orienter vers le centre de Batna. A ce sujet, le ministre a fait savoir que 3 centres sont programmés pour 2017, en l'occurrence ceux de Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès qui sont déjà opérationnels et celui de Draâ Benkhedda qui sera mis en service cette année, en plus de ceux de Béchar, Adrar et El Oued, qui seront opérationnels en 2018, les constructeurs et autres installateurs d'accélérateurs sont à pied d'œuvre». A propos d'introduction de nouvelles molécules pour les soins anti-cancers, le ministre a fait savoir que deux paramètres doivent être pris en compte, à savoir «ce que ces nouvelles molécules vont apporter au malade d'une part, et le coût de ces molécules. S'agissant des traitements par hémodialyse, Hasbellaoui préfère aller vers la greffe rénale et pour cela, il faut faire prendre conscience aux parents surtout, de la nécessité du don de rein et à ce sujet, le corps médical a un rôle à jouer» A El Attaf, l'école paramédicale privée qui va ouvrir ses portes à plus de 206 étudiants, a reçu les encouragements du ministre «nous ne faisons pas de différence entre secteur public et secteur privé, seule la santé du citoyen doit compter». A Miliana, le ministre a remis sur le tapis le dispositif, maintes fois défendu par ses prédécesseurs, à savoir le circuit de la parturiente depuis le début de la grossesse jusqu'à l'accouchement. A la demande des chefs de service d'une dotation d'appareillages, à savoir un échographe, un mammographe et une deuxième colonne de Celiography (instrument moderne de chirurgie), le ministre a pris des réserves en répondant : «Je comprends les responsables des hopitaux et leur réticence à acquérir des appareils très coûteux, je préfère que ces dotations s'inscrivent dans des projets d'établissement et non des projets de médecins spécialistes qui peuvent être appelés à quitter le secteur public et laisser ces appareillages que personne ne pourra utiliser et les patients, au centre de nos préoccupations, ne peuvent pas en bénéficier» Par contre, il a donné son assentiment pour la création d'une salle opératoire pour les accouchements, pour pallier la sur-utilisation des blocs opératoires. Interpellé sur la question de la sécurité dans les UMC, le ministre a fait savoir qu'une commission interministérielle a été mise sur pied avec pour mission d'élaborer un dispositif pour prendre en charge ce volet.