Le Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens a organisé jeudi dernier une journée de formation continue sur la réglementation des officines et la gestion des psychotropes. Une journée qui a regroupé les pharmaciens de Tlemcen, Oran, Aïn Témouchent et Sidi-Bel-Abbès. Les participants de cette rencontre se sont vu rappeler avec insistance l'existence de la loi, en l'occurrence la 4/18 de l'année 2004 dont l'article 16 stipule que le pharmacien ne doit en aucun cas délivrer des médicaments de type psychotropes sans ordonnance médicale, faute de quoi, il est passible de réclusion entre 5 et 15 ans, assortie d'une amende allant de 500.000 à un million de dinars. Le Conseil de l'Ordre a exhorté les pharmaciens à faire preuve de vigilance accrue face à des ordonnances prescrivant des psychotropes, de s'assurer de l'authenticité de l'ordonnance, de vérifier avec minutie cette dernière et en cas de doute, de contacter le médecin traitant ayant prescrit ce genre de médicament et se permettre même de refuser la vente si le doute n'est pas levé. Le pharmacien est tenu de vérifier l'ordonnance même lorsque son assistante a fait une première lecture pour déceler quelque chose qui puisse attirer son attention. Lors de la rencontre, il a été impérativement recommandé aux pharmaciens de veiller, de surveiller, de contrôler et même de vérifier leur stock de médicaments de psychotropes, de tenir un registre où seront portés les psychotropes délivrés et tous les renseignements obligatoires sur le malade, de renforcer la sécurité des officines assurant les permanences notamment de nuit. Pour clore cette journée, plusieurs cas de pharmaciens condamnés ont été évoqués ; ceci pour interpeller ces derniers à faire preuve de plus de vigilance autour de la vente de psychotropes. Les pharmaciens ont aussi demandé la révision de la loi 4/18 de l'année 2004 qui les pénalise fortement, sollicitant le ministre de la Justice à imposer la tenue d'un registre similaire au médecin traitant sur lequel ce dernier portera les noms des psychotropes prescrits et le nom, prénom et âge du malade.
