Le projet de loi sur la publicité n'est pas pour demain puisque ne figurant pas dans la feuille de route du gouvernement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que le ministre de la communication soutient. S'exprimant, hier dimanche, dans la cadre du Forum du quotidien El Moudjahid, Djamal Kaouane a affirmé que ledit projet «ne figure pas dans le plan d'action du gouvernement», estimant que la publicité ne se limite pas aux «encarts que l'Anep accorde aux quotidiens», citant la publicité «mensongère, celle destructrice, celle qui verse dans la violence ou encore celle qui incite à une surconsommation de sucre». Affirmant qu'elle était une «autre forme de soutien à la presse écrite», Kaouane a soutenu que la publicité publique représente à peine 20% du marché publicitaire, faisant remarquer que les annonceurs préfèrent de plus en plus l'affichage et les chaînes de télévision pour faire valoir leurs produits et autres services. Et au ministre de la communication de s'appesantir sur ce qui fait sa propre feuille de route. A savoir l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite, le conseil de l'éthique et de la déontologie, le fonds d'aide à la presse écrite et l'accès aux sources d'information pour les journalistes. L'autorité de régulation «héritera des pouvoirs régaliens de l'autorité publique», précisera le ministre de la communication qui, néanmoins, n'en fixera pas une échéance précise, se contentant de soutenir que cela interviendra «avant la fin de l'année en cours. «Le processus prendra le temps qu'il faut» expliquant qu'il faudra, avant, «réactiver l'autorité de régulation chargée de l'établissement des cartes professionnelles provisoires, afin de permettre à leurs détenteurs de participer à l'élection des représentants de la presse au sein de cette autorité de régulation». Autre projet phare de l'action du ministre de la communication, le fonds d'aide à la presse écrite qui, selon Kaouane, est une autre forme d'aide à la presse afin que celle-ci puisse «amortir le choc terrible de la crise économique et financière». Ceci dit, il ne s'y étalera pas, estimant qu'il est prématuré de fournir des détails, assurant, néanmoins que ledit fonds «ne sera pas exclusif puisqu'il concernera également la presse électronique» à laquelle, selon le ministre, «l'avenir appartient». A propos, enfin, du blocage depuis trois semaines, du site d'information TSA (Tout Sur l'Algérie) sur les réseaux d'Algérie Télécom et de Mobilis, le ministre de la communication s'est dit «non concerné» et «ne pas vouloir en faire un feuilleton». «Je ne suis pas de formation en télécommunications. Je ne veux pas polémiquer, le dossier est clos, les réponses sont à votre niveau», a encore répondu à la journaliste dudit média électronique qui l'interrogeait sur une probable «censure déguisée» que voilerait ce blocage.